La Havane, 1er mars, (RHC)- Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a dénoncé ce mardi l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieurs du Mexique suite à la manifestation de dimanche contre la réforme électorale promue par son gouvernement.
Les Etats-Unis ont en effet affirmé soutenir des institutions électorales «indépendantes», dans un communiqué du département d'Etat ce 27 février.
«Comme à leur mauvaise habitude, ils s'immiscent toujours dans les affaires qui ne les regardent pas» : a souligné le président Lopez Obrador lors de son habituelle conférence de presse.
Le chef d'Etat a accusé les Etats-Unis de soutenir «les putschistes qui ont foulé au pied les libertés et la démocratie» au Pérou lors de la destitution en décembre par le Parlement de l'ex-président Pedro Castillo. «Il y a davantage de démocratie au Mexique qu'aux Etats-Unis», a-t-il ajouté, invitant Washington à s'occuper «de ce qui se passe au Pérou».
Le président mexicain a d’autre part annoncé un prochain investissement du fabricant de voitures électriques Tesla au Mexique.
A un autre moment de sa conférence de presse il a souligné qu’il fallait attendre la condamnation de Genaro Garcia Luna pour trafic de drogue aux États-Unis pour ensuite examiner ses liens avec les anciens présidents Vicente Fox et Felipe Calderon.
Le président a abordé la question en profondeur lorsqu'on lui a demandé si les éléments déjà révélés dans le procès de New York de l'ancien secrétaire à la sécurité publique étaient suffisants pour poursuivre Fox et Calderon qui l'ont employé et promu.
Lopez Obrador a demandé d'attendre car ce n'est qu'en juin que la sentence sera prononcée, et conformément à la loi des États-Unis, le procureur peut utiliser des mécanismes pour faire parler García Luna en tant que témoin protégé en échange d'une réduction de peine.
Il a dit qu’il détient des informations précieuses sur leur complicité et souligné qu'il aimerait également révéler ce qu’un responsable de l'ambassade des États-Unis au Mexique, qui a même occupé le poste d'ambassadeur, savait et acceptait, ainsi que ses relations avec des agences telles que la DEA et la CIA et pourquoi rien de tout cela n'a été mentionné dans le procès.
Sources : Prensa Latina et Russia Today