La Havane, 10 mars, (RHC)- Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a averti ce jeudi que le Mexique ne permettra à aucun gouvernement étranger, et encore moins à ses forces armées, d'intervenir sur son territoire.
Le président a ainsi réagi aux menaces du sénateur du Texas, Dans Crenshaw qui prône une intervention militaire au Mexique pour lutter, affirme-t-il, contre le trafic de drogue.
À partir d'aujourd'hui, a annoncé le président, nous allons lancer une campagne pour informer les plus de 40 millions de Mexicains vivant aux États-Unis de ce que nous faisons dans la lutte contre le trafic de drogue et pour leur faire savoir que cette initiative républicaine, en plus d'être irresponsable, est une offense au peuple, à notre indépendance et à notre souveraineté.
Et s'ils ne changent pas cette attitude qui consiste à utiliser le Mexique à des fins de propagande électorale, nous appellerons les gens à ne pas voter pour ce parti parce qu'il est interventionniste, inhumain, hypocrite et corrompu.
Parce que nous n'acceptons pas ce que le sénateur a dit hier, le Mexique est respecté, nous ne sommes pas un protectorat des États-Unis, une colonie, nous sommes souverains, nous ne recevons d'ordres de personne, et c'est le peuple mexicain qui est aux commandes ici, a-t-il souligné.
Il a expliqué que les autorités des États-Unis savent que le fentanyl n’est ni produit ni consommé au Mexique et il leur a demandé les raisons pour lesquelles elles ne luttent pas contre le trafic de fentanyl, pourquoi elles ne s'occupent pas de leurs jeunes qui en consomment ou de leur grave problème de décomposition sociale.
Il a insisté sur les raisons pour lesquelles elles ne freinent pas l'augmentation constante de la consommation de drogue, et en fait la permettent, pourquoi des armes de grande puissance sont commercialisées sans contrôle, ce qui explique pourquoi 80 % de l'arsenal utilisé par les criminels au Mexique est acquis aux États-Unis, et pourquoi il n'y a même pas de registre.
Il a dénoncé le fait que certains législateurs du parti républicain sont financés par les entreprises qui fabriquent les armes. «Nous n'allons pas nous taire parce que ce n'est plus l'époque d'avant, a-t-il souligné».
Source : Prensa Latina