Camilla Fabri, époused'Alex Saab, à son arrivée à une conférence de presse à Caracas le 16 mars © Federico PARRA / AFP
La Havane, 17 mars, (RHC)- Le Mouvement Free Alex Saab et des membres de sa famille ont exigé ce jeudi à Caracas la libération immédiate du diplomate vénézuélien, écroué dans une prison des États-Unis depuis plus de mille jours sans recevoir les soins de santé dont il a besoin.
Lors d'une conférence de presse, l'avocate Camilla Fabri a lancé un appel urgent au monde entier pour qu'il dénonce la "situation actuelle alarmante" qui menace sa vie, et elle a demandé au secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de se prononcer sur cette affaire.
Elle a rappelé qu'en juillet 2021, le groupe de travail et quatre rapporteurs spéciaux de l'ONU ont exprimé leur préoccupation quant à la détérioration irréparable de l'état de santé d’Alex Saab, enlevé en juin 2020 au Cap-Vert puis extradé vers le pays du Nord.
Elle a souligné que le 7 juillet de la même année, après de nombreux refus, le diplomate a reçu la visite de son médecin de famille qui, dans son rapport, a fait état d'un "état de santé préoccupant", ayant survécu à un cancer de l'estomac.
L'épouse du fonctionnaire a déclaré que le médecin avait détecté une anémie, une anorexie, un diabète de type II, une hypothyroïdie, une hypertension, un risque élevé de maladies thromboemboliques, notamment d'embolie pulmonaire et de thrombose veineuse profonde.
Il présente également un taux élevé de bactéries helicobacter pylori dans le sang, des hémorragies dans le tube digestif, ce qui, selon lui, pourrait entraîner une récidive du cancer, ainsi que des blessures dues aux coups qu'il a reçus pendant les tortures auxquelles il a été soumis.
Maître Fabri a fait remarquer que, malgré tous ses maux, il n'a jamais été autorisé à recevoir un traitement.
Le Mouvement Free Alex Saab et les membres de la famille tiennent le gouvernement étasunien pour responsable de la vie du diplomate et de ce qui pourrait lui arriver, et ils ont demandé à la Croix-Rouge internationale de se rendre au centre de détention, ainsi qu'au Haut-Commissaire du Conseil des droits de l'homme de prendre des mesures à ce sujet.
Source : Prensa Latina