Paris, 27 mars (RHC) Les actions syndicales contre la réforme des retraites adoptée par le gouvernement français se sont poursuivies aujourd'hui avec le blocage de l'emblématique musée du Louvre et de l'université Paris-Dauphine, ainsi que des arrêts de travail dans les raffineries.
Le syndicat Culture de la Confédération générale du travail (CGT) a annoncé sur les réseaux sociaux le blocage du musée le plus célèbre de Paris et le plus visité au monde, et a posté sur Twitter une photo de l'emblématique pyramide, l'une des entrées de l'installation, prise par les manifestants.
Sur les réseaux également, l'administration du musée qui abrite des œuvres comme La Gioconda, la Vénus de Milo et Le Couronnement de Napoléon a signalé la fermeture.
En raison du mouvement social interprofessionnel, nous ne sommes pas en mesure d'ouvrir ce matin, nous vous remercions de votre compréhension", a-t-il déclaré.
Un autre blocage signalé aujourd'hui a eu lieu à l'université Paris-Dauphine, où les étudiants ont rejeté la réforme des retraites, invoquant des inquiétudes pour leur avenir.
La direction de l'université a annoncé la fermeture de l'établissement par mesure de sécurité, face à l'action menée par quelque 200 personnes.
Le gouvernement a adopté la réforme sans vote parlementaire, en vertu de l'article 49.3 de la Constitution, ce qui a aggravé le malaise suscité par l'initiative, qui prévoit le report de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans, l'augmentation de la durée des cotisations et l'élimination des régimes spéciaux de retraite.
La grève des raffineries et des dépôts de carburant s'est poursuivie lundi, entraînant des difficultés d'approvisionnement dans 15,6 % des stations-service sur le territoire français.
Selon le décompte quotidien du Figaro, 52 départements sont en difficulté avec au moins une station sur 10 en manque d'essence ou de gazole.
La situation est également tendue à Paris, où la grève des éboueurs, qui protestent contre la réforme, entraîne une accumulation de déchets dans la ville.
Selon le premier adjoint au maire de la capitale, Emmanuel Grégoire, quelque 7 500 tonnes d'ordures restent à ramasser.
Ce matin, les manifestants ont bloqué l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, l'un des plus grands d'Europe.
Les différentes actions se déroulent à la veille de la dixième journée nationale de manifestations à l'appel de l'Intersyndicale, un mouvement qui réunit les principaux syndicats français et qui envisage d'abandonner la contestation, à moins que le gouvernement ne retire la réforme. (Source Prensa Latina)