Washington, 30 mars (RHC) Le gouvernement brésilien a choisi de ne pas ratifier la déclaration finale du Sommet de la Démocratie.
Le gouvernement brésilien a choisi de ne pas ratifier la déclaration finale du soi-disant Sommet de la démocratie, un événement promu par les États-Unis pour la troisième année consécutive, jeudi, en raison de l'accent mis sur la guerre en Ukraine.
Le Brésil a rejeté l'utilisation de cet événement pour attaquer la Russie et a rappelé qu'il appartient à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité des Nations unies de régler cette question.
"Nous traversons une période marquée par la menace d'une nouvelle guerre froide et l'inévitabilité d'un conflit armé. Nous connaissons tous les coûts de la première guerre, les dépenses en armement au lieu des politiques sociales", déclare le président Luiz Inácio Lula da Silva dans une lettre adressée à Washington.
"L'étendard de la défense de la démocratie ne peut être utilisé pour construire des murs ou créer des divisions. Défendre la démocratie, c'est lutter pour la paix. Le dialogue politique est le meilleur moyen de parvenir à un consensus", défend Lula dans la lettre, à laquelle le journal "O Globo" a eu accès.
Dans une partie de la déclaration finale, à laquelle le Brésil n'a pas souhaité se joindre, les conséquences humanitaires de l'opération russe en Ukraine et l'impact négatif de la guerre à différents niveaux sont déplorés. Un autre point fait directement référence au président russe Vladimir Poutine, lui demandant de rendre compte de préten dus "crimes les plus graves" contre le droit international.
Depuis le début de l'opération, et malgré les changements de gouvernement, le Brésil a cherché à se montrer à la communauté internationale comme un acteur de premier plan capable de mettre en œuvre une troisième voie pour résoudre le conflit, et toujours dans le cadre des Nations unies et de sa Magna Carta, comme le veut son histoire.
Le Brésil a condamné l'opération, mais s'est également opposé à plusieurs reprises aux mesures coercitives unilatérales et à l'envoi d'armes à l'Ukraine, malgré les pressions exercées par ses partenaires européens et les États-Unis.