La Havane, 8 avril, (RHC)- L'ex-président de la Chambre des députés d’Haïti, Gary Bodeau, a rejeté les sanctions imposées par les États-Unis pour son implication présumée dans des actes de corruption.
Il a déclaré, dans une vidéo qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux, qu'il intenterait une action en justice.
"Je n'ai rien fait pour mériter cela", a souligné Gary Bodeau qui a assuré qu'il n'est pas suicidaire et ne sera pas retrouvé sans vie dans un hôtel.
L’ex-président de la Chambre des députés, considéré comme l'un des poids lourds de la politique haïtienne et allié du président assassiné Jovenel Moïse, a toutefois reconnu qu'il n'avait pas suffisamment contribué à sortir le pays de sa situation chaotique.
Mercredi, le bureau de contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor des États-Unis a déclaré dans un communiqué que les fonctionnaires corrompus comme l'ancien parlementaire permettaient aux bandes armées illégales et à leurs partisans de commettre des violences contre la population.
"Avec nos partenaires, dont le Canada, nous sommes déterminés à demander des comptes à ceux qui sapent l'intégrité du gouvernement haïtien et déstabilisent le pays", a déclaré Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier.
Selon le département du Trésor, M. Bodeau est responsable ou complice de détournements de biens publics, d'expropriation de biens privés à des fins personnelles, de corruption liée à des contrats publics ou à l'extraction de ressources naturelles, ainsi que de pots-de-vin.
En novembre dernier, le gouvernement canadien a sanctionné Bodeau ainsi que d'autres anciens députés, qui ont vu leurs comptes canadiens gelés, ainsi que la possibilité d'effectuer des virements bancaires, de posséder des actifs ou des entreprises.
Source : Prensa Latina