La Havane, 26 avril, (RHC)- La police fédérale brésilienne (PF) a délivré ce mercredi huit mandats de perquisition et d'arrêt et bloqué des actifs pour lutter contre le commerce de l'or extrait illégalement sur les terres des indigènes Yanomami dans l'État de Roraima, dans le nord du pays.
Selon la Police Fédérale, les enquêtes ont commencé après que l'armée a arrêté des mineurs qui menaient des activités illégales dans les zones indigènes en 2020 et qui ont avoué à qui ils vendaient le métal précieux.
"L'enquête de la police indique que le groupe aurait déplacé plus de 30 millions (de réais, environ six millions de dollars) en quatre ans et que, par le biais de sociétés écrans ou d'activités régulières non liées à l'exploitation minière, ils recevraient des valeurs de différents États du pays", a rapporté la police.
Selon les enquêtes, afin de ne pas éveiller les soupçons, les personnes impliquées retiraient de grandes quantités d'or en plusieurs fois.
Les mandats pour l'opération dite du "pont d'or" ont été émis par le IVe tribunal pénal fédéral de la justice fédérale de Roraima.
L'essor de l'exploitation aurifère illégale dans la région Yanomami, la plus grande réserve indigène du géant sud-américain, est à l'origine de maladies, de violences et de graves violations des droits de l'homme du peuple Yanomami, selon les plaintes déposées.
Un rapport publié en avril dernier par l'association Yanomami Hutukara fait état d'une augmentation de 46 % de l'exploitation minière illégale depuis 2021 dans les rivières de la réserve, qui abrite quelque 29 000 Yanomami dans le nord du Brésil, ce qui constitue une menace pour les communautés isolées qui n'ont pratiquement aucun contact avec l'extérieur.
Source : Prensa Latina