La Havane, 30 mai, (RHC)- Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a qualifié de moment historique la rencontre qu'il a eue lundi avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro.
Il s’agit de la première visite au Brésil du président Maduro en dix ans.
La dernière remonte à 2015, lors de l'investiture du second mandat de Dilma Rousseff (2011-2016).
"C'est un plaisir de vous recevoir à nouveau. Il est difficile de concevoir que tant d'années se soient écoulées sans dialogue avec l'autorité d'un pays amazonien et voisin, avec lequel nous partageons une frontière étendue de 2 200 kilomètres", a déclaré Lula après avoir accueilli le visiteur au palais du Planalto, siège du pouvoir exécutif à Brasilia.
Selon l'ancien leader ouvrier, il s'est beaucoup battu "avec des collègues sociaux-démocrates européens, avec des gouvernements, avec des gens des Etats-Unis. Je pensais que c'était la chose la plus absurde au monde, pour des gens qui défendent la démocratie, de nier que vous étiez président du Venezuela, après avoir été élu par le peuple", a-t-il fait remarquer.
Il a également affirmé que Caracas devait diffuser son récit sur la situation politique et économique du pays afin de faire face à celui construit par les opposants sur la scène internationale.
Il a estimé qu'il était inexplicable qu'un pays ait 900 sanctions parce qu'un autre ne l'aime pas. "Je pense qu'il est entre vos mains, camarade (Maduro), de construire votre récit et de renverser le jeu pour que le Venezuela redevienne un peuple souverain, où seul son peuple, par un vote libre, dit qui va gouverner le pays", a-t-il souligné.
Dans le même contexte, Nicolas Maduro s'est ensuite entretenu avec Lula et il a également exprimé son intention d'approfondir les relations entre le Brésil et le Venezuela.
Il a souligné que son pays avait des "portes ouvertes" et des "garanties complètes" pour les hommes d'affaires brésiliens.
Avec dix autres dirigeants sud-américains, Nicolas Maduro participe ce mardi au sommet convoqué par Lula, afin de renforcer l'intégration et de revaloriser le rôle de la région sur la scène internationale.
Source : Prensa Latina