Tel Aviv, 2 septembre (RHC/AFP).- Les réactions se multiplient suite à l'annonce faite dimanche par Israël de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, à Gva'ot dans les environs de Bethléem.
Cette annonce est intervenue moins d'une semaine après que Palestiniens et Israéliens aient décidé de décréter un cessez-le-feu.
Les États-Unis ont exhorté Israël à annuler sa décision de s'approprier ces terres. "Cette annonce est contre-productive au regard de l'objectif fixé par Israël de parvenir à une solution négociée à deux États avec les Palestiniens" a estimé un responsable du département d'État, "nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision." a-t-il poursuivi avant d'ajouter que les États-Unis "ont fait part depuis longtemps de leur opposition à la poursuite de l'activité de colonisation" par Israël.
Le ministère des affaires étrangères égyptien a quant à lui dénoncé une décision "illégale", qui contrevient aux lois internationales. "Ce n'est pas une décision positive. Elle contrevient aux lois internationales et aura un impact négatif sur le processus de paix." Le ministère égyptien estime que la décision d'Israël représente un "obstacle" dans les négociations de paix.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon s'est lui aussi déclaré "très inquiet", rappelant par l'intermédiaire de son porte-parole que "la colonisation est illégale au regard des lois internationales" tout en soulignant que "saisir une aussi large superficie de terrain risque d'ouvrir la voie à la poursuite de la colonisation." Ban Ki-Moon a donc demandé a Israël de " tenir compte des appels de la communauté internationale et de s'abstenir de toute activité de colonisation et respecter ses engagements internationaux."
Au total, 350 000 colons vivent en Cisjordanie et environ 200 000 à Jérusalem-Est selon l'ONG La paix maintenant.