La Havane, 5 juillet, (RHC)- Le président bolivien, Luis Arce, a déclaré ce mardi en Argentine que l'adhésion de la Bolivie au Marché commun du Sud (MERCOSUR) représentait une occasion unique de renforcer l'intégration, d'accroître les échanges commerciaux et la coopération régionale.
S'exprimant lors du 62e sommet des chefs d'État du MERCOSUR et des États associés, le président bolivien a souligné le potentiel économique de la région, avec sa riche biodiversité, ses ressources énergétiques et ses terres hautement productives.
Il a assuré que cette partie de la planète abrite également un patrimoine d'une diversité ethnique et culturelle "inestimable".
"Il suffit de voir cet endroit et de connaître ceux qui s'y trouvent pour comprendre que ce n'est pas un hasard si un certain Commandement Sud nous a dans le collimateur : nous disposons de nombreuses ressources qui attisent la cupidité de ceux qui ont toujours tout pris sans rien nous laisser", a-t-il réaffirmé.
Il a rappelé que le monde traverse un moment crucial de transition vers un monde multipolaire qui garantit l'équilibre des pouvoirs et respecte le principe de non-ingérence, suite à "l'échec du capitalisme".
En ce qui concerne ce système politique, économique et social, il a insisté sur le fait qu'il a déjà généré de multiples crises mondiales, raison pour laquelle le défi consiste à faire face à l'adversité par le biais de la coopération, de l'articulation et de l'intégration qui n'est "pas subordonnée, mais libératrice".
Luis Arce a rappelé les stratégies appliquées par la Bolivie dans le cadre de son processus de changement et a souligné certains des résultats de ce qu'il a appelé le modèle économique communautaire social productif (Mescp).
Chiffres à l'appui, il a précisé que le pays andin-amazonien a clôturé l'année 2022 avec l'inflation la plus faible d'Amérique du Sud, avec un indice des prix à la consommation de 3,12 %, un indicateur cumulé qui, jusqu'au mois de mai de cette année, n'est que de 0,53 point de pourcentage.
"Le Mescp donne la priorité au marché intérieur avec l'application de mesures qui nous permettent d'être plus productifs, efficaces, générant des excédents qui sont exportés, surtout, vers les pays de la région, ce qui montre que notre modèle a la capacité de s'adapter à la turbulence financière internationale", a-t-il raisonné.
Le président bolivien a averti que les défis pour la région sont de plus en plus complexes, c'est pourquoi il est nécessaire de lutter contre les effets d'un système qui génère toujours plus d'inégalités, une plus grande concentration des richesses et qui met de plus en plus en danger la vie de l'humanité.
Source : Prensa Latina