La Havane, 29 août, (RHC)- La présidente désignée du Pérou, Dina Boluarte, a été huée par ses opposants et critiquée par l'évêque catholique local lors de sa visite à Tacna, dans l'extrême sud du pays.
Au terme d’une cérémonie pour le 94e anniversaire de la réintégration au Pérou de la région du Tacna, des hués et des cris ont été lancés contre la présidente.
Des manifestants brandissaient également des pancartes appelant Boluarte à la démission.
Des stations de radio de la ville de Tacna ont rapporté des incidents similaires la veille, lorsqu'après l'arrivée de la présidente et de ses ministres, il y a eu une manifestation et au moins trois personnes ont été arrêtées et plusieurs blessées.
Ce lundi, les stations de radio locales ont fait état d'un nombre indéterminé de manifestants battus et arrêtés.
Après la cérémonie, la cheffe de l'État a quitté le site au milieu d'un important dispositif de sécurité composé de ses gardes du corps et de policiers en uniforme.
Plus tôt, au cours de la cérémonie, l'évêque catholique des régions de Tacna et de Moquegua, Monseigneur Marco Antonio Cortez s'est souvenu des victimes de la répression des manifestations sociales.
Il a averti qu'il était urgent d'écouter le cri du peuple pour obtenir justice pour les victimes "si nous ne voulons pas continuer à pleurer la mort de nos frères et sœurs qui sont morts dans les manifestations de protestation", a-t-il souligné.
Dina Boluarte est accusée en effet de la mort d’une soixantaine de personnes durant les manifestations qui ont suivi la destitution par le Congrès et l’arrestation du président Pedro Castillo, en décembre dernier.
Source : Prensa Latina