Argentine : La police barre la route à des manifestants contre une cérémonie négationniste

La Havane, 5 septembre, (RHC)- La police argentine a barré la route ce lundi à des centaines de manifestants qui s’adressaient au siège de l’Assemblée législative de Buenos Aires pour rejeter une cérémonie négationniste convoquée par La Liberté Avance, parti d’extrême-droite.

Les manifestants se sont rassemblés à proximité de cet organisme et ont rejeté l'hommage aux génocides de la dernière dictature civile et militaire du pays (1976-1983), organisé par la candidate à la vice-présidence de La Liberté Avance, Victoria Villarruel, et la législatrice Lucia Montenegro.

Ils ont également dénoncé les tentatives de dissimulation des crimes contre l'humanité perpétrés pendant cette période, tels que la détention, la disparition et l'assassinat de 30 000 personnes.

Dans des déclarations à la presse, le secrétaire général de la Centrale des Travailleurs de l’Argentine à Buenos Aires, Pablo Spataro, a jugé très grave que "dans la maison de la démocratie et du peuple, ce type d'actes soit réalisé et que l'on tente de nier le génocide et l'existence de plus de 800 centres de torture clandestins".

Nous sommes ici pour dire "Plus jamais ça" et pour continuer à construire la démocratie avec la mémoire, la vérité et la justice", a-t-il déclaré.

Pour sa part, la présidente de l'association des Grands-mères de la Place de Mai, Estela de Carlotto, a qualifié d'aberrante l'activité de La Liberté Avance et l'a dénoncée comme une tactique politique visant à diviser les Argentins. À un moment crucial où nous analysons le gouvernement que nous voulons, ce qui doit être fait et les besoins que nous avons, cette personne (Villarruel) vient rompre avec une histoire qui a déjà été écrite et prouvée.

Victoria Villaruel a nommé Hommage aux victimes du terrorisme la cérémonie qui nie les crimes de lèse humanité commis par les tortionnaires de la dictature militaire.

Elle ment et propose tout cela pour créer le chaos dans la société, pour que nous nous battions, que nous nous distrayions et que nous nous affaiblissions, a déclaré Estela de Carlotto.

Il est nécessaire que tous ceux qui veulent le bien de l'Argentine soient unis, parce que nos enfants ont donné leur vie pour cela, a-t-elle dit. Source : Prensa Latina