Beyrouth, 16 sept (RHC) Des rencontres avec les autorités, les députés, les blocs, les chefs de partis et les leaders religieux ont marqué la tournée au Liban de l'envoyé spécial de la France, Jean-Yves Le Drian, au milieu d'un vide politique persistant.
La présence du représentant du président Emmanuel Macron a rompu la pause politique dans le dossier présidentiel, en l'absence de consensus, de fragmentation du Parlement et d'aggravation de la crise économique.
Au nom du comité quinquennal d'aide au Liban (France, États-Unis, Qatar, Égypte et Arabie saoudite), l'ancien ministre des affaires étrangères a laissé la porte ouverte à une quatrième visite dans le pays et a soutenu dans ses contacts l'appel du président de la législature, Nabih Berri, en faveur d'un dialogue avec toutes les forces politiques.
Selon les analystes, plus de 90 représentants de la législature monocamérale de 128 députés répondront à l'appel, dans le but d'élire le nouveau président de la République et de mettre fin à la vacance de 10 mois.
Jusqu'à présent, les Forces libanaises, parti chrétien d'ultra-droite, et le parti de la Phalange ont rejeté la proposition de tenir une session d'entente au sein de la législature, tandis que le Courant patriotique libre attend toujours une prise de position sur la question.
Les experts ont noté la fermeté du duo chiite Amal et Hezbollah à s'engager dans le dialogue, car ils considèrent l'arène interne comme un élément important de la défense du Liban.
Au cours de sa tournée, M. Le Drian a évité d'entrer dans le jeu des noms lors de ses réunions, et la course à la présidence compte toujours le chef du mouvement Marada, Suleiman Frangieh, et l'ancien ministre Jihad Azour comme principaux candidats.
Avant l'échec de la douzième session du 14 juin, Frangieh était soutenu par le duo chiite Amal et Hizbulah, ainsi que par un groupe de parlementaires indépendants et sunnites.
Azour était soutenu par le Courant patriotique libre, les Forces libanaises, les Kataeb, les Cambistes et le Parti socialiste progressiste.
Nommé au début du mois de juin, M. Le Drian est arrivé à Beyrouth pour la troisième fois mardi, avec l'objectif d'apporter de nouvelles connaissances et propositions pour aider à sortir le pays de l'impasse politique.
Face à la dégradation des conditions de vie et sous un gouvernement intérimaire, le Liban est confronté aux obstacles de la quatrième vacance du pouvoir après son indépendance, suite à la fin du mandat présidentiel de Michel Aoun dans la nuit du 31 octobre 2022. (Source:PL)