La Havane, 5 octobre, (RHC)- Deux récentes décisions de la procureure générale du Pérou, Patricia Benavides, font planer le doute sur l’intégrité de son travail.
Mercredi, la procureure générale du pays andin a ordonné d’ouvrir une enquête sur deux procureurs chargés d’affaires de corruption majeure impliquant de hauts fonctionnaires de gouvernements précédents.
Les procureurs Rafael Vela et José Pérez sont accusés de manque de respect à l'égard de Benavides, car ils auraient défendu l’autonomie des procureurs et souligné que Patricia Benavides ne devrait pas y intervenir.
Rafael Vela et José Pérez sont fréquemment attaqués par les élus conservateurs qui contrôlent le parlement, soutiennent Benavides et qui poussent à une procédure controversée contre les sept membres du Conseil national de la justice.
Des analystes s’accordent à noter que Patricia Benavides a pris cette décision peu après qu’on a découvert que l’ancien juge supérieur, César Hinostroza, a été identifié comme le chef du réseau de corruption enquêté par Vela et Pérez.
Accusé d’avoir dirigé l’organisation criminelle impliquant des procureurs, des juges, des hommes politiques et des hommes d’affaires, Hinostroza s’est enfui en Belgique et le ministère public a fixé le 28 novembre comme date limite pour son inculpation.
Auparavant, la procureure générale avait écarté de l'affaire les procureurs Yenny Huacchillo et Julio César Taboada, qui enquêtaient depuis un certain temps sur cette affaire complexe.
Entre-temps, la majorité du Congrès poursuit une procédure sommaire contre les membres du Conseil national de Justice, qui, selon l'opinion de larges secteurs, vise à contrôler cet organe et, avec lui, les organes électoraux, après avoir reçu le soutien des chefs du ministère public, du pouvoir judiciaire et de la Cour constitutionnelle.
Source : Prensa Latina