La Havane, 6 octobre, (RHC)- La secrétaire aux Affaires étrangères du Mexique, Alicia Barcena, a assuré au cours d’une rencontre avec son homologue étasunien, Anthony Blinken, qu'il existait deux options pour établir des relations bilatérales devenir des alliés ou des États dominés par une rhétorique hostile qui les place en position d'adversaires.
La crise migratoire et la lutte contre le trafic de fentanyl était au cœur de la réunion.
Cette prise de position du gouvernement mexicain est intervenue pratiquement au même moment que l'annonce par l'administration Biden sur l'extension du mur frontalier entre le Texas et le Mexique, ce que le président des États-Unis avait promis de ne pas faire même pendant sa campagne électorale.
Washington juge nécessaire de suspendre l'application de 26 lois fédérales pour construire des barrières frontalières supplémentaires entre l'État du Texas et le Mexique, a annoncé le 5 octobre le département de la sécurité intérieure.
Lors de la rencontre avec Blinken Alicia Bárcena a souligné que le Mexique s'engageait à être un partenaire et à créer un espace binational puissant et inclusif, sur le plan social et environnemental, car ce n'est qu'ainsi, a-t-elle déclaré, que l'on parviendra à une "résilience efficace", qui permettra d'éviter les pertes humaines et l'aggravation de l'insécurité.
"Continuer à travailler en étroite collaboration est le seul moyen de garantir la sécurité de nos citoyens. Les réseaux criminels transcendent les frontières nationales et les marchés illicites de la drogue, des personnes et des armes entraînent des tragédies et des pertes de vies humaines dans les deux pays", a-t-elle ajouté.
Peu avant, le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a estimé que l'autorisation de la construction du mur constituait "un pas en arrière" dans la lutte contre l'immigration clandestine, car, selon lui, elle ne permet pas de s'attaquer aux causes réelles du problème et, par conséquent, ne le résout pas.
Il a également fait remarquer que le renforcement du mur affecterait non seulement la population nord-américaine, mais aussi le Mexique et d'autres pays.
Source : Sputnik news