La Havane, 18 octobre, (RHC)- Le dirigeant de gauche péruvien et ancien gouverneur régional Vladimir Cerron, poursuivi par la justice, craint pour sa vie s’il se rend à la justice, a déclaré mardi son avocat maître Luis Maihua
Le dirigeant de gauche a été condamné à trois ans et demi de prison pour collusion. Il soutient que c’est pour des raisons politiques et que se rendre pourrait mettre en danger son intégrité et sa vie ainsi que celle de sa famille.
Interrogé sur l'éventuelle menace pesant sur son client, maître Maihua a répondu que Cerron, secrétaire général du parti Pérou Libre, ne lui avait donné aucun détail et s'était seulement inquiété de ce qui pourrait lui arriver, à lui ou à sa famille, s'il se rendait, une crainte qu'il jugeait compréhensible.
L’avocat a annoncé qu'il ferait appel du jugement qui le condamne pour collusion dans le contrat de construction d'un aéroport dans la région andine centrale de Junín, dont il était gouverneur, sans qu'il ait négocié l'accord ni l'ait approuvé, puisque c'est le conseil régional qui s'en est chargé.
Il a ajouté que le ministère public accuse Cerron d'avoir causé un préjudice économique au gouvernement régional en signant le contrat, car celui-ci stipule que le gouvernement devait payer 0,5 % à l'avance, mais ce paiement n'a pas été effectué et n'a pas pu l'être car, lorsque le contrat a été annulé, il a été impossible pour l'entrepreneur de le percevoir.
Maître Maihua a ajouté qu'il demanderait une révision du jugement devant une cour d'appel et a fait valoir que la cour pouvait suspendre l'exécution de la peine et que celle-ci ne serait appliquée que si la dernière instance, la Cour suprême, condamnait son client.
Il a également contesté le fait que le tribunal qui a condamné son client ait ordonné, de manière injustifiée, que la peine de trois ans et six mois soit effective et qu'elle ne soit pas assortie d'une mise à l'épreuve, comme c'est habituellement le cas, puisque les juges peuvent appliquer la prison s'il y a récidive ou une autre circonstance aggravante, ce qui n'est pas le cas ici.
Vladimir Cerron et son parti soutiennent que le dirigeant fait l'objet d'une condamnation arbitraire et injuste qui constitue un cas d'instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Source : Prensa Latina