La Havane, 28 novembre, (RHC)- Le Conseil des procureurs suprêmes du Pérou a convoqué d'urgence lundi la procureure générale de la République, Patricia Benavides, accusée d'être à la tête d'une organisation criminelle en complicité avec des parlementaires.
Le Conseil a le pouvoir de suspendre la plus haute autorité du ministère public en raison du "tremblement de terre politique", comme l'a qualifié le député Elvis Vergara, déclenché par l'inculpation du groupe spécial de lutte contre la corruption créé par la procureure.
Lundi matin des dizaines de policiers ont fait irruption dans divers locaux et au siège du Parquet.
Les procureurs et l'unité de police anti-corruption ont arrêté l'un des conseillers de Benavides, Jaime Villanueva, son bras droit, au cours de la perquisition.
Au siège du ministère public, ils ont recueilli des documents et du matériel électronique susceptibles de contenir des informations importantes pour les enquêtes, selon des sources du ministère public.
Toujours aux premières heures de la matinée, Patricia Benavides a démis de ses fonctions la procureure Marita Barreto, chef de l'équipe anticorruption.
Ce dernier utilise comme preuve des dialogues par messagerie Internet entre des conseillers de la procureure en question, des membres du Congrès et d'autres interlocuteurs, dans lesquels ils conspirent du début à la fin de l'enquête.
Les participants ont obtenu du Congrès la révocation de l'ancienne procureure nationale, Zoraida Ávalos, pour une prétendue violation de la Constitution, en échange de la fin des enquêtes sur les parlementaires pour corruption et autres chefs d'accusation.
L'opération policière "Valkyrie 5" a été lancée à la suite du remplacement, ordonné par Benavides, des procureurs enquêtant ou accusant d'ex-gouverneurs et d'importantes personnalités politiques de blanchiment d'argent ou de corruption.
Source : Prensa Latina