La Havane, 1er décembre, (RHC)-  La procureure nationale du Pérou, Patricia Benavides, ne s’est pas présentée jeudi devant la Commission de surveillance du Congrès, qui l’avait convoquée la veille à une session extraordinaire.

Elle devait s’expliquer sur les accusations la signalant d’être à la tête d’une organisation criminelle de trafic d’influences.

Patricia Benavides a opté pour reporter sa comparution de toute évidence dans le but de gagner du temps ou de se soustraire aux enquêtes des procureurs anticorruption.

Le président du groupe législatif, Wilson Quispe, a annoncé que le ministère public avait demandé de reporter la comparution à la semaine prochaine et de "préciser et délimiter concrètement la question d'intérêt public" pour laquelle elle a été convoquée.

La procureure générale a été critiquée par les commentateurs de la radio et de la télévision pour sa demande, car la citation précise qu'elle doit faire rapport sur l'affaire dans laquelle elle est considérée comme la cheffe présumée d'un groupe criminel.

Auparavant, elle avait demandé au pouvoir judiciaire de prolonger la suspension temporaire d'une enquête ouverte à son encontre par le Conseil national de la justice.

Patricia Benavides entend qu'avec cette extension le procès disciplinaire immédiat que le Conseil national de la justice a engagé la veille soit également suspendu.

D'après les enquêtes de l'équipe anticorruption, les conseillers détenus se sont arrangés en son nom avec des parlementaires pour qu'ils votent en faveur de décisions qui convenaient à la procureure.

C'est ainsi qu'ils ont obtenu la destitution de la prédécesseure de Benavides, Zoraida Avalos, la nomination du médiateur, Josué Gutiérrez, et le procès parlementaire de destitution des membres du Conseil national de la justice, actuellement en cours, pour lequel, selon les enquêtes, ils ont paralysé les investigations des membres du Congrès en échange de leurs votes.

Source : Prensa Latina