La Havane, 9 décembre, (RHC)- La société Minera Panama, filiale de la société canadienne First Quantum, a annoncé vendredi qu'elle avait reçu un avis du gouvernement l'invitant à cesser ses activités d'extraction, de traitement, de transformation, de transport, de commercialisation et d'exportation dans le pays.
Selon un communiqué, le ministère du Commerce et de l'Industrie a officiellement informé l'entreprise de la cessation de ses activités et lui a également demandé de prendre "les mesures nécessaires et raisonnables pour maintenir la sécurité des installations et éviter les dommages environnementaux".
L'entreprise a assuré qu'elle avait toujours respecté les lois nationales et a demandé au ministère du Travail l'autorisation de mettre fin aux contrats de plus de quatre mille travailleurs pour des "raisons économiques justifiées".
L'ordre de fermeture fait suite à l'arrêt rendu le 28 novembre par la Cour suprême de justice sur l'inconstitutionnalité de la loi 406, qui soutenait le contrat entre l'État et Minera Panama.
Le président du pays, Laurentino Cortizo, a promis de respecter l'arrêt, de le publier au Journal officiel et d'entamer le processus de transition pour la fermeture ordonnée et sûre de la mine, dès qu'il recevrait la communication officielle de l'arrêt de la Cour suprême de justice.
Depuis plus d'un mois, des manifestations ont lieu au Panama pour protester contre la loi 406, qui permet à Minera Panama d'exploiter la plus grande mine de cuivre d'Amérique centrale pendant 20 ans, renouvelables pour la même période.
Entre-temps, First Quantum a fait savoir que la notification de l'intention de déposer une demande d'arbitrage fait partie des formalités légales visant à ouvrir une période de dialogue d'au moins 90 jours entre les parties.
Source : Prensa Latina