Le gouvernement chilien assouplit sa position pour sauver la réforme des retraites
La commission du travail de
L'une des principales nouveautés de la réforme est la nouvelle contribution des employeurs, équivalente à 6% des salaires versés, dans le but d’améliorer les revenus des retraités, en particulier ceux qui perçoivent le moins.
Initialement, la ministre du Travail, Jeannette Jara, proposait d'affecter 1% de cet argent à la relance de l'emploi féminin, 2 aux comptes individuels des travailleurs et les 3 restants à l'augmentation des pensions les plus basses.
Face à la controverse suscitée par cette formule, le gouvernement a adopté la suggestion des démocrates-chrétiens d'affecter la moitié au fonds des salariés et le reste à un pilier de solidarité géré par une entité publique-privée.
Cette dernière variante laisserait chaque travailleur libre de choisir le modèle d'accumulation de pension qui lui convient le mieux.
La droite, quant à elle, insiste pour allouer la totalité des six pour cent aux administrateurs des fonds de pension (AFP) et les maintenir comme seul système de pension.
Actuellement, ces entreprises reçoivent les cotisations des salariés, en tirent profit et réalisent d'énormes bénéfices, mais versent des pensions très faibles.
Au Chili, 72% des retraités sont en dessous du salaire minimum et un sur quatre est en dessous du seuil de pauvreté. (Source : Prensa Latina)