La Havane, 27 janvier, (RHC)- Un grand nombre de pays ont salué vendredi la première décision de la Cour internationale de justice de La Haye sur Gaza.

La plus haute juridiction de l'ONU a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" à Gaza. Cependant, elle n’a pas  appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne mène une offensive militaire en riposte à l'attaque sans précédent menée contre Israël le 7 octobre par le mouvement Hamas.

Conformément à la décision de la haute cour internationale, Israël, qui contrôle l'entrée de l'aide internationale dans le territoire assiégé, doit prendre "des mesures immédiates" pour permettre la fourniture de l'aide "dont les Palestiniens ont un besoin urgent".

L'affaire a été introduite par l'Afrique du Sud en décembre 2023 et visait à ce que la CIJ accorde des mesures d'urgence pour mettre fin à l'assaut armé contre l'enclave palestinienne.

Dans sa requête, Pretoria a exigé la cessation immédiate des opérations militaires de Tel-Aviv à Gaza, l'adoption de mesures raisonnables pour prévenir le génocide des Palestiniens, ainsi que la garantie que les personnes déplacées retournent chez elles et aient accès à l'aide humanitaire.

L’Union européenne a appelé à l’application "intégrale, immédiate et effective" de l'arrêt rendu peu avant par la Cour internationale de justice (CIJ).

Dans une déclaration commune, la Commission européenne et le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, ont rappelé que les décisions de la Cour de justice des Nations Unies sont contraignantes et ont invité les parties à s'y conformer, sans mentionner spécifiquement Israël.

L'UE a demandé l'application "immédiate" de cette décision, qualifiée de "sans fondement" par Washington, principal allié d'Israël, tandis que la France a souligné que le crime de génocide nécessitait "l'établissement d'une intention".

La décision a été saluée par la Turquie, l'Iran, l'Espagne et le Qatar, médiateur qui accueille la direction du Hamas. L'Arabie saoudite a elle demandé à ce qu'Israël "rende des comptes" pour ses "violations" du droit international. En Amérique Latine, la décision de la Cour de La Haye a également été saluée par la Colombie, le Chili, le Brésil et le Venezuela, entre autres.

Source : Prensa Latina