La Havane, 22 février, (RHC)- L'annonce mercredi en Équateur de l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 15% à partir d'avril a soulevé de vives réactions dans des secteurs politiques et sociaux.
Le président de la CONAIE, la Confédération des Nationalités Indigènes de l'Équateur, Leonidas Iza, s'est demandé pourquoi, au lieu d'augmenter la TVA, on ne recouvrait pas la dette de plus de deux milliards 600 millions de dollars due par de grands groupes économiques, dont la famille du président, Daniel Noboa.
Le leader indigène regrette que, dans ce contexte, on veuille en plus dépenser 60 millions de dollars dans la consultation populaire du 21 avril, qui n'offre pas de véritables solutions aux problèmes du pays.
"Noboa exécute toutes les impositions du FMI, aux dépens des poches des pauvres et de la classe moyenne", a déclaré Iza.
De son côté, Blasco Luna, député du mouvement Révolution citoyenne, a déclaré que l'augmentation de la TVA à 15 %, annoncée mercredi matin par le ministre de l'Économie et des Finances, Juan Carlos Vega, est un rude coup contre les citoyens.
Le législateur a indiqué que lorsque le règlement sera publié dans le journal officiel, il déposera un recours en inconstitutionnalité pour tenter d'empêcher sa mise en œuvre.
Pour sa part, l'économiste Pablo Dávalos reconnaît que l'augmentation de la TVA de 12 % à 15 % est un "coup économique contre les plus pauvres" et assure qu'elle "fait sombrer l'économie dans la récession".
Source : Prensa Latina