Genève, 1 mars (RHC) La rapporteuse spéciale des Nations Unies pour la liberté d'expression, Irene Khan, a estimé vendredi que l'éventuelle extradition vers les Etats-Unis du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, constituait un dangereux précédent.
Elle a également déclaré que "la collecte et la diffusion d'informations, y compris sur des questions de sécurité nationale s'il y a un intérêt public, est un exercice légitime du journalisme et ne devrait pas être traité comme un crime".
Depuis quelques jours, le journaliste australien est dans l'attente d'une décision de la Haute Cour britannique sur le jugement associé à son extradition présumée vers le Royaume-Uni, où il risque une peine pouvant aller jusqu'à 175 ans de prison.
À cet égard, Mme Khan est particulièrement préoccupée par l'application de la loi sur l'espionnage, qui "ne prévoit aucune protection pour la publication d'informations d'intérêt public".
Elle craint également qu'un éventuel transfert ne dissuade d'autres journalistes d'investigation de suivre les traces d'Assange, aux États-Unis et peut-être ailleurs dans le monde.
C'est pourquoi elle a exhorté les autorités britanniques et américaines à garantir, à tout moment, le respect du droit à la liberté d'expression, tel qu'il est établi dans les engagements internationaux signés par ces nations (Source:PL).