Photo: POSTA México
La Havane, 14 septembre, (RHC)- Plusieurs personnalités et organisations péruviennes ont vivement critiqué la décision du gouvernement d'accorder les honneurs de l'État à l'ex-président Alberto Fujimori, alors qu’il a été condamné pour crimes contre l'humanité.
L'éminent historien José Ragas a déclaré que c'était une offense au pays que d'accorder cet honneur "à quelqu'un qui s'est enfui, qui a démissionné de la présidence et qui a utilisé l'État à des fins personnelles".
Il a rappelé que Fujimori, décédé mercredi dernier, avait profité d'un voyage officiel en 2000 pour s'enfuir au Japon, où il avait démissionné de la présidence et obtenu la nationalité japonaise.
L'Institut pour la démocratie et les droits de l'homme de l'université catholique a souligné pour sa part qu’il s’agit d'un geste inapproprié pour quelqu'un qui a détruit l'État de droit et mis en place un régime qui a commis de graves violations des droits de l'homme et organisé une énorme machinerie de corruption et de détournement de fonds.
L'analyste international Oscar Vidarte a qualifié de "honteux que l'État péruvien honore une personne condamnée pour violation des droits de l'homme et corruption".
"Un régime corrompu et meurtrier honorant un autre régime corrompu et meurtrier, rien de moins n'était attendu", a de son côté déclaré le mouvement progressiste Nouveau Pérou dans un message en ligne, faisant référence à la mort de 50 civils lors des manifestations contre l’accession de Dina Boluarte à la présidence. (Source: Prensa Latina)