La Havane, 29 octobre, (RHC)- L'Afrique du Sud a déposé, lundi, de nouvelles preuves auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) pour étayer ses accusations de génocide commis par Israël dans l'enclave palestinienne assiégée de Gaza.
"Israël utilise la famine comme arme de guerre et pour poursuivre ses objectifs de dépeuplement de Gaza par la mort massive et le déplacement forcé de Palestiniens", a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa en se référant aux preuves détaillées dans plus de 750 pages de texte, étayées par des pièces à conviction et des annexes de plus de 4 000 pages.
Il a d’autre part indiqué que le dépôt de ces preuves intervient au moment où Israël intensifie le massacre de civils à Gaza et "semble maintenant vouloir suivre une voie de destruction similaire au Liban".
L'Afrique du Sud a saisi la CIJ fin 2023 d'une plainte pour génocide contre Israël, estimant que ce dernier, qui bombarde la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023, n'a pas respecté ses engagements au titre de la Convention de 1948 sur le génocide.
Plusieurs pays, dont la Türkiye, le Nicaragua, la Palestine, l'Espagne, le Mexique, la Libye et la Colombie, se sont joints à cette procédure, dont les audiences publiques ont débuté en janvier.
En mai, la CIJ a enjoint à Israël de mettre fin à son offensive dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza. C'était la troisième fois que le panel de 15 juges prononçait des mesures conservatoires visant à réduire le nombre de morts et à alléger les souffrances humanitaires dans l'enclave sous blocus, où le nombre de victimes palestiniennes a franchi la barre des 44 000 morts.
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