La Havane, 30 novembre, (RHC).- Le président équatorien a été le premier orateur à prendre la parole à cet hommage. Son discours a été l'un des plus émouvants. Il a signalé
«Peuples de Notre Amérique et du Monde, Fidel est mort, il est mort invaincu. Seul le passage inexorable des années a pu le vaincre... Ceux qui meurent pour la vie ne peuvent pas être appelés morts. Fidel continuera de vivre dans les visages des enfants qui vont à l'école, des malades dont la vie est sauvée, des ouvriers, maîtres du fruit de leur travail, sa lutte se poursuit dans les efforts de chaque jeune idéaliste voulant changer le monde.
Dans le continent le plus inégal de la planète tu nous a laissé le seul pays avec zéro malnutrition infantile, avec l'espérance de vie la plus élevée, avec un taux de scolarisation de 100%, sans aucun enfant vivant dans la rue.
Pour évaluer son système politique il faut comprendre que Cuba a vécu une guerre permanente depuis le début de la Révolution. Il existe une Cuba du Nord, là-bas aux États-Unis, toujours aux aguets de la Cuba du Sud, la libre, la digne, la souveraine, la majoritaire dans la Mère Terre, pas en terres étrangères. S'ils n'ont pas envahi Cuba c'est parce qu'ils savent qu'ils ne pourront pas vaincre tout un peuple. Ici à Cuba des murailles ont été dressées, non pas comme celles que construisent les Empires, mais des murailles de dignité, de respect, de solidarité.
Il n'y a pas d'être humain ou d'action transcendantale n'ayant pas de détracteurs. Fidel et sa révolution ont dépassé l'espace et dépasseront le temps.
La plupart t'a aimé avec passion, une minorité t'a haï, mais personne n'a pu t'ignorer.
Jusqu'à la fin, ton verbe clair et ton esprit lucide n'ont pas laissé principe sans défendre, vérité sans dire, crime sans dénoncer.»