La Havane, 22 sept. (RHC).- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a condamné le caractère interventionniste des propos tenus au sujet de Cuba par le président Trump devant l'assemblée générale de l'ONU.
Il a exprimé la solidarité du peuple et du gouvernement cubains envers les pays des Petites Antilles dévastés par les ouragans Irma et Maria ces derniers jours et avec le Mexique sérieusement touché par un violent séisme. Il a aussi abordé bien d'autres sujets préoccupant la communauté internationale. Le chef de la diplomatie cubaine a ensuite souligné que toute tentative de détruire la Révolution cubaine est vouée à l'échec. Il répondait ainsi aux desseins annoncés par l'administration Trump de donner un nouveau tour de vis au blocus.
«Nous réitérons aujourd'hui la dénonciation des mesures renforçant le blocus et nous confirmons que toute stratégie prétendant détruire la Révolution échouera »
Bruno Rodriguez a indiqué que la position adoptée par la Maison Blanche sape les bases établies il y a deux ans pour l'amélioration des relations bilatérales.
Il a signalé que les mesures de Trump passent outre
à l'appui de vastes secteurs de l'opinion étasunienne y compris la majorité de l'émigration cubaine, à la levée du blocus et à la normalisation des relations.
«Elles satisfont seulement les intérêts d'un groupe d'origine cubaine du Sud de la Floride, chaque fois plus isolé et minoritaire, qui persiste à nuire à Cuba et à notre peuple pour avoir choisi de défendre, coûte que coûte, le droit d'être libre, indépendant et souverain »
Bruno Rodriguez a souligné devant la 72e session de l'Assemblée générale de l'ONU que Cuba et les États-Unis peuvent coopérer et cohabiter sur la base du respect des différences et en promouvant tout ce qui favorisera les deux pays et peuples mais il ne faut pas espérer pour autant que Cuba réalisera de concessions inhérentes à sa souveraineté et indépendance.
Le chef de la diplomatie cubaine a qualifié les propos de Trump d'irrespectueux, d'offensifs et d'interventionnistes.
Au sujet des droits humains, présents dans la rhétorique anticubaine, Bruno Rodriguez a condamné la manipulation de la question.
«Cuba a beaucoup de quoi être fière en raison des acquis atteint et n'a pas à recevoir de leçons des États-Unis ni de personne. » a-t-il relevé.