« Après plus d'un demi siècle d'hostilité officielle à l'égard de Cuba, caractérisée par un système de lois qui ont intronisé le blocus total contre l'île, la majorité des Étasuniens sont maintenant favorables à l'établissement de relations » -souligne le New York Times-.
Ce quotidien relève aussi qu'une majorité plus vaste d'habitants de la Floride ou habitent la plupart de la population cubano-américaine, parie maintenant sur la normalisation des relations ou sur un engagement plus direct envers le gouvernement cubain.
Le New York Times se fait l'écho d'un sondage, réalisé par l'Atlantic Council, un important institut de sondage de Washington, qui décrit les résultats comme une réflexion sans précédents sur le changement de l'attitude des Étasuniens au sujet de Cuba qui efface des suppositions de longue date.
« Les résultats du sondage -ajoute le New York Times- ont été obtenus dans le contexte d'un sentiment croissant en Floride et dans toutes les régions des États-Unis sur le fait que l'isolement politique et économique imposé par Washington à Cuba a échoué car il n'a pas atteint ses objectifs qui consistaient à nuire au gouvernement cubain ».
« Ce sondage démontre que la majorité des Étasuniens de divers horizons politiques est prête pour un changement politique » ont relevé dans l'introduction aux résultats du sondage, Peter Schechter et Jason Marczak, les deux principaux responsables du Centre Latino-américain Adrienne Arsht de l'Atlantic Council.
«Le sondage a révélé que 56% des personnes interrogées dans tout le pays sont favorables au changement de politique à l'égard de Cuba. Parmi les adultes de la Floride, le pourcentage atteint 63% et parmi les latinos de tout le pays il est de 62% » souligne le New York Times-.
Ce quotidien a ajouté que bien que l'appui soit plus fort parmi les partisans des démocrates et les sans étiquettes, l'enquête a révélé que 52% des partisans des républicains appuie aussi la normalisation.
Il relève que plus de 6 personnes interrogées sur 10 dans le pays désirent un changement de politique pour que les compagnies étasuniennes puissent faire des affaires avec Cuba et pour que l'on permette aux Étasuniens d'y voyager librement et d'y dépenser de l'argent sans restrictions.
Le New York Times se réfère également au nombre élevé de personnes qui sont favorables à l'élimination de Cuba de la liste de pays qui, selon les États-Unis, promeuvent le terrorisme, ce qui éliminerait les restrictions sur le commerce et sur d'autres interactions que les Étasuniens pourraient faire avec Cuba.
