La Havane, 8 déc. (RHC).- Le président cubain, Raul Castro, s'est prononcé ce vendredi pour l'unité dans la diversité, pour l'intégration et la coopération entre les États caribéens afin de mieux relever les défis communs et de faire face aux problèmes de la région et du monde.

Dans son discours devant le 6e Sommet CARICOM-Cuba, ce vendredi, à Sainte Mary, la capitale d'Antigua-et-Barbuda, le président cubain a eu une pensée pour Fidel Castro :

«Je tiens à remercier le peuple et les autorités d'Antigua-et-Barbuda des expressions de solidarité après la disparition physique du Commandant en Chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro, fondateur, guide et promoteur des liens politiques et de coopération entre nos pays. Je remémore ses propos le 8 décembre 2002 : «La seule issue pour nos peuples est l'intégration et la coopération non seulement entre les États mais encore entre les divers schémas et organisations de la région.»

Après s'être référé aux programmes de coopération mis en place et aux plans futurs, Raul Castro a confirmé la volonté de notre pays de consolider les liens avec la région.

« Nous continuerons à accueillir des jeunes caribéens dans nos universités. 5 mille 432 jeunes caribéens ont été formés à Cuba et 723 y font actuellement leurs études.

1 762 coopérants cubains qui prêtent leurs services dans les pays membres de la CARICOM dont 1 469 dans le secteur de la santé, font partie de la contribution de Cuba au développement des pays caribéens.

Nous nous proposons d'avancer dans le développement du commerce et des investissements. Entre 2014 et 2016, les échanges commerciaux ont augmenté de 70%. Cette année, ils marchent bon train.»

Il a salué la participation de diverses entreprises et agences caribéennes à la Foire internationale de La Havane, le mois dernier ce qui augure, a-t-il relevé une importante croissance dans ce sens.

Il a également salué la mise en place en janvier 2018 du second protocole de l'Accord de Commerce et de Coopération bilatérale, un document qui élargit les tarifs douaniers préférentiels octroyés par Cuba et qui facilite l'accès à nos marchés.

Raul Castro a d'autre part lancé une mise en garde sur les dangers qui menacent la survie de l'espèce humaine.

«Comment relever le défi d'avancer vers le développement au milieu de la profonde crise économique, sociale, politique et environnementale que traverse cet hémisphère et le monde ?

Nous devons le faire unis dans notre diversité au moyen d'une intégration et coopération authentique entre nous.

Les dangers pour la survie de l'espèce humaine augmentent. Les conséquences de l'application de concepts non acceptés universellement comme l'intervention humanitaire ou la responsabilité de protéger sont utilisés pour cacher des actions interventionnistes et agressives qui menacent la paix et la sécurité internationales. Elles nous convoquent à défendre le droit international et l'actualité pleine des objectifs et des principes que consacre la Charte des Nations Unies »

Le président cubain a souligné que les pays caribéens devraient s'unir pour exiger une intervention juste de la part des puissances industrialisées afin de mitiger les effets du changement climatique en particulier avec des ressources financières et par le transfert de technologies, concerter des approches au sujet de l'agenda 2030 pour le développement durable et notamment, pour la lutte collective contre les mécanismes de domination que nous impose le système financier international injuste.

Dans son discours devant les leaders des pays membres de la CARICOM, le président Raul Castro a exprimé la volonté de notre pays de promouvoir et d'encourager les liens avec ses pays voisins dans divers secteurs.

«Je réitère la position invariable de Cuba d'appuyer, dans toutes les circonstances, le droit des petits États insulaires et des pays en voie de développement de faire l'objet d'un traitement spécial et différencié dans l'accès au commerce et aux investissements.»

Raul Castro a souligné l'engagement de Cuba envers l'intégration latino-américaine et caribéenne et le rôle de la CARICOM au sein de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens et de l'AEC, l'Association des États de la Caraïbe dans la progression de l'intégration régionale et exprimé sa solidarité avec le peuple vénézuélien et avec Haïti, l'un des pays ayant le plus besoin de la coopération internationale.

A la fin de son discours, il a eu des propos de remerciements à l'égard de la communauté caribéenne.

«Nous, les Cubains, nous remercions profondément nos frères caribéens de leur position inébranlable de respect et de solidarité à l'égard de notre Patrie. Nous n'oublierons jamais le soutien permanent à nos résolutions contre le blocus et les expressions nombreuses de solidarité au cours des débats de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies et à d'autres tribunes internationales.

Cet appui est encore plus important face au recul découlant des actions du nouveau gouvernement des États-Unis contre Cuba.

Le blocus constitue le plus grand obstacle pour le développement économique et social de notre pays et pour les relations économiques, commerciales et financières de Cuba avec le monde.

Frères caribéens, «Au cœur des Amériques se trouvent les Antilles» a écrit en 1894 José Marti, le plus universel des Cubains. Ses idées, aujourd'hui largement partagées, nous donnent la certitude que les Caraïbes, chaque fois plus prospères, équitables, sûrs, durables et unis sont possibles et qu'ils pourront toujours compter sur l'amitié, gratitude éternelle et l'appui de Cuba.»