La Havane, 15 déc. (RHC).- Les présidents de Cuba et du Venezuela, Raul Castro et Nicolas Maduro, ont assisté à la XVIIe réunion du Conseil Politique de l'ALBA-TCP, l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique-Traité de Commerce des Peuples, clôturée hier au Palais des Congrès de La Havane.
Le Conseil Politique de l'ALBA-TCP a renforcé la capacité et l'unité de ce mécanisme d'intégration régionale et réaffirmé les postulats de la proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme zone de paix.
La cérémonie a également commémoré le 13e anniversaire de la création de l'ALBA et rendu hommage à leurs artisans, Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine et feu le président vénézuélien, Hugo Chavez.
Alize Alana Charles, une jeune de la Dominique, un petit pays des Antilles anglophones qui fait ses études à l'École Latino-américaine des Sciences Médicales a été la première à prendre la parole à cette cérémonie. Dans son allocution a joué sur le sigle en espagnol de cette organisation et du mot alba en espagnol qui veut dire l'aube.
«Comme une métaphore, l'ALBA constituée comme alternative est devenue une belle alliance qui éclaire et qui intègre autour d'un objectif commun les pays de l'Amérique Latine et des Caraïbes.»
Bruno Rodriguez, ministre cubain des Affaires étrangères, a de son côté donné lecture d'une déclaration du Conseil politique de l'organisation.
«Nous demandons l'observation stricte des Objectifs et des Principes de la Charte des Nations Unies et du Droit international, la solution pacifique de différends, l'interdiction de l'usage et de la menace de l'usage de la force, le respect de la libre détermination, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale et la non ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays.
Nous réaffirmons la nécessité de renforcer la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, CELAC, qui poursuit l'unité dans la diversité de notre région, moyennant la concertation politique et l'intégration, ainsi que la défense de notre souveraineté et la libre détermination et le développement de nos peuples, sur la base des postulats de la proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de paix, signée par les Chefs d'État et de gouvernement de la région lors du II Sommet de la CELAC, à La Havane.
Le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, a quant à lui rappelé le caractère historique de la première rencontre entre le Commandant en Chef, Fidel Castro et le président Hugo Chavez.
«Nous sommes très heureux d'être à La Havane et surtout, pour commémorer les 23 ans de cette accolade, de cette rencontre entre deux géants de l'histoire : le Commandant en Chef, Fidel Castro Ruz et le Commandant bolivarien, Hugo Chavez Frias. Le premier avait parcouru un long tronçon d'une histoire intense de combat, de batailles, comme il les appelait, de batailles d'idées, de valeurs, depuis bien avant l'attaque de la Caserne Moncada, un héros légendaire de la Sierra Maestra et puis le visage visible de la dignité de Notre Amérique durant tout le XX siècle : Fidel. »
Nicolas Maduro a d'autre part mis l'accent sur l'espoir que constitue cette organisation pour les peuples.
«L'ALBA a constitué, dès le début, une puissante alliance morale, spirituelle, politique, sociale, économique, un puissant rêve concrétisé et un bel espoir à réaliser.
Si c'était l'occasion d'évaluer, comme nous le faisions il y a un an, justement ici, le chemin parcouru, il fallait suivre avec attention les propos de cette jeune étudiante de la Dominique, sa conviction, sa clarté. Nous devons être contents, heureux de pouvoir dire à Fidel et à Chavez : Il a bien valu la peine de parcourir ce chemin de rébellion, de construction d'une alternative, d'une alliance qui conformément aux idées de Bolivar rassemble les rêves, l'amour, l'espoir des peuples des Caraïbes, des peuples de l'Amérique Centrale, des peuples de l'Amérique du Sud. Je crois que cela a valu la peine.
Se référant à la situation au Venezuela, le président Maduro a signalé:
Il y a encore beaucoup de choses à faire et nous les ferons. Mais surtout, il faut convoquer la jeunesse à croire, il faut la convoquer à avoir foi dans le chemin parcouru. Il faut la convoquer à rénover cette foi et cet espoir, à se redécouvrir avec leurs propres moyens, parce que la jeunesse a toujours des formes rénovées pour grandir et pour faire des choses.
Nous sommes les seuls à caresser ces grands rêves pour la Patrie. Personne d'autre. Quels rêves peut avoir la droite dépendante, servile et traître dans nos pays ? Les rêves du bonheur, de l'intégration ? Non, ils ne peuvent pas l'avoir. Nous sommes les seuls à caresser ces rêves. »