Dans un éditorial su ce thème, le Financial Times, quotidien spécialisé en questions financières, critique la position agressive maintenue par Washington contre La Havane. Il relève également que le moment n'a jamais été aussi propice pour une nouvelle approche.
L'éditorial indique qu'aux États-Unis, l'on assiste à l'effritement du bloc anticubain défenseur du siège économique, commercial et financier, décrété dans le but de provoquer l'asphyxie du projet révolutionnaire cubain, un objectif qu'il n'a pas atteint.
« Les résultats d'un sondage fait par l'Atlantic Council, des États-Unis ont révélé que la majorité des Étasuniens y compris ceux d'origine cubaine, appuient la normalisation des relations » rappelle le Financial Times qui souligne aussi que, sur le plan international, l'Union Européenne a d'ores et déjà exprimé son intérêt pour la recherche d'une nouvelle approche dans ses liens avec Cuba et que des pays d'Amérique Latine entretiennent des liens tout à fait normaux avec elle.
« Par conséquent -ajoute le Financial Times- s'ouvrir maintenant à Cuba, améliorerait l'image de marque des États-Unis dans la région ».
Ce quotidien britannique indique que l'administration Obama a assoupli certaines restrictions, principalement en ce qui concerne les voyages et les envois d'argent.
« Cependant, souligne-t-il- il faut éliminer des barrières en ce qui concerne des questions comme les voyages à Cuba de ressortissants étasuniens, élargir la liste d'exportations autorisées et encourager l'activité commerciale bilatérale.
Ce quotidien met l'accent sur le fait que le blocus étasunien a infligé à Cuba des pertes économiques dépassant 1 billion 157 milliards de dollar.
Le Financial Times se prononce également en faveur de l'élimination de Cuba de la liste de pays qui, de l'avis de Washington, promeuvent le terrorisme dans le monde, liste qu'il élabore chaque année.
« La Havane a joué un rôle essentiel dans les conversations de paix de la Colombie. L'inclusion systématique de Cuba dans cette liste, qui implique des structures financières compliquées, la transforment en une moquerie » - souligne ce quotidien-.