Washington, 3 mars, (RHC).- La décision de l'administration Trump de prolonger pour un temps indéfini la réduction de son personnel à l'ambassade à La Havane et de prévenir les ressortissants nord-américains en ce qui concerne les visites à Cuba a soulevé une vague de critiques aux États-Unis.
Barbara Lee, élue démocrate à la Chambre des Représentants pour la Californie, a posté sur Twitter : «Cette décision du Département d'État mine les années de progrès faits vers la normalisation des relations avec Cuba. Nos diplomates devraient pouvoir faire leur travail et retourner à leurs postes.»
La coalition Engage Cuba qui œuvre en faveur du rapprochement entre nos deux pays et la levée du blocus, a pour sa part qualifié de décevante la décision du secrétaire d'État, Rex Tillerson.
Dans un communiqué rendu public peu après l'annonce du Département d'État, Engage Cuba rappelle l'impact négatif de la réduction du personnel de l'ambassade des États-Unis à La Havane et de l'ambassade de Cuba à Washington.
Pour le rappel, le Département d'État a non seulement réduit le nombre de ses fonctionnaires à l'ambassade des États-Unis à Cuba mais encore il a expulsé, début octobre, 15 diplomates cubains en poste à Washington.
Jeudi, un sondage de l’agence Cuban Educational Travel, qui organise des voyages académiques, avait révélé que 83% des Nord-américains qui ont visité Cuba entre 2017 et 2018 croient que notre pays est très sûr. 16% l’ont considéré sûr et moins de 1% l’a qualifié de non sûr. Aucun n’a considéré Cuba comme un pays très peu sûr.
97% des personnes interrogées ont signalé qu’elles recommanderaient à d’autres de visiter Cuba en fonction de leur expérience personnelle.
Seul 3% ont répondu qu’elles déconseilleraient les visites dans notre pays.
«C’est clair que Cuba est un des pays les plus sûrs du monde pour les visiteurs étasuniens » a déclaré Collin Laverty, présidente de Cuban Educational Travel après la diffusion des résultats du sondage.
Elle a souligné que « la situation des diplomates à La Havane a été très mal gérée par le Département d’État et hautement politisée par la Maison Blanche et par des membres du Congrès s’opposant à la normalisation des relations avec notre voisin.»
Cuban Educational Travel a attiré l’attention sur le fait que l’avertissement sur les voyages à Cuba contient un langage plus fort que ceux qui ont été émis à l’égard de pays où les Étasuniens risquent de faire l’objet d’actes de terrorisme, d’assassinats, de trafic de drogue et d’enlèvements.
