Voici le texte intégral de la lettre envoyée par Antonio Guerrero sur la libération de Fernando González :
Chers amis :
Tout m'indiquait que notre frère Fernando serait aujourd'hui dans la Patrie, mais je me suis déjà habitué à prendre les choses avec objectivité et avec calme raison pour laquelle j'ai décidé de me sentir optimiste sans excès.
Près de 11 heures, heure étasunienne, j'ai téléphoné au portable de ma mère. C'est ma sœur qui m'a répondu. Elles se dirigeaient vers l'aéroport. Maman était en train de faire des démarches pour son visa. J'ai conversé avec René ce qui me donne toujours une grande joie. Je lui ai dit : Donne une accolade à Fernando de ma part.
Mais, rien à faire, avant de partir travailler, à midi 25, heure étasunienne, je n'ai pas pu me contenir et j'ai appelé de nouveau.
Dès que j'ai entendu les voix derrière celle de ma mère, je me suis dit ; l'homme est là-bas. Et, en effet, ma mère m'a dit : « Il est en train de converser avec Alarcón. Et je lui ai dit : Donc, dis à Alarcón de me donner une opportunité.
Il n'y a pas de façon de décrire ce que j'ai éprouvé lorsque j'ai entendu la voix de notre frère sachant qu'il était dans la Patrie. Je disposais de quelques minutes seulement pour parler car l'on coupe les communications de midi et demi à 16:30.Cependant, nous avons parlé de beaucoup de choses. Je lui ai parlé sur ce qu'avais écrit hier évoquant la rencontre à Miami et il a été d'accord sur le fait que je ne pouvais pas écrire littéralement ce qu'il avait dit ce jour-là lorsque nous réfléchissions sur les années durant lesquelles il devrait encore continuer à servir la patrie. Il m'a seulement dit : « Tu vois, j'ai tenu parole. Quelle a été ma surprise lorsqu'il m'a demandé comment allait le projet des fleurs.
Je lui ai dit : Vent en poupe, il me reste 10 à faire, J'ai ajouté que j'avais déjà les ébauches pour 15 autres aquarelles sur les 7 mois qu'a duré le procès et je luis ai expliqué que j'allais avoir besoin de son aide et de celle de René. Il m'a tout de suite répondu : Demande nous ce qu'il faut. Quand il a terminé je lui ai demandé : « Écoute, René t'a donné l'accolade que je t'ai envoyée ? Il a répondu : « Bon, il m'a fait la bise et il m'a donné une accolade et il m'a dit que c'était de ta part ».
C'est celui-là, Fernando, 100% cubain et fidèle jusqu'au bout.
Aujourd'hui l'on respire beaucoup de bonheur et plus de liberté.
Cinq fortes accolades.
Nous vaincrons!