Genève, 17 mai, (RHC).- Des représentants de plus de 140 pays sont intervenus ce mercredi au Conseil de l'ONU sur les droits humains après la présentation du rapport de Cuba à l'Examen périodique universel, un mécanisme qui évalue les 193 États membres de l'ONU.
Des questions dont la réinsertion sociale des ex-prisonniers, les réussites en matière de genre, la peine de mort et les résultats dans les secteurs de la santé et de l'éducation ont été abordés par la majorité des intervenants.
Le représentant du Paraguay a amorcé son intervention par un éloge des services de santé cubains.
«Nous apprécions les efforts de Cuba pour garantir le droit à la santé de sa population, en particulier son système d'attention sanitaire basée sur l'attention primaire et ses résultats."
Les délégués du Nicaragua, de la Bolivie et de la Chili ont dénoncé le blocus économique, commercial et financier que Cuba a qualifié d'acte de génocide et de principal écueil pour son développement économique et social.
Dans son intervention, le délégué du Chili a mis l'accent sur la contribution de Cuba à la paix en Colombie.
«Nous félicitons Cuba pour son rôle dans les négociations de paix entre le gouvernement de la Colombie et des FARC. Nous voulons également souligner sa réussite d'une couverture universelle dans l'enseignement du pré-scolaire au secondaire et l'élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l'enfant. »
Le Sénégal, la Serbie, le Zimbawe et l'Équateur ont souligné les programmes mis en place par Cuba en faveur des enfants et des adolescents et de plans inclusifs à l'intention des handicapées physiques et mentaux.
D'autres pays comme l'Argentine, le Portugal, le Honduras et le Mali ont félicité Cuba pour avoir contribué à l'alphabétisation de millions de personnes dans le monde.
«L'Argentine souhaite féliciter Cuba pour ses niveaux d'alphabétisation et post-alphabétisation moyennant ses programmes Moi je peux et moi oui je peux continuer ainsi que la coopération qu'elle développe avec d'autres pays dans la matière.»
Des pays membres de l'Union Européenne ont recommandé à Cuba d'adhérer aux mécanismes internationaux dont notre pays n'est pas encore membre.
Oscar Silvera, vice-président du tribunal suprême cubain, expliquait les raisons pour lesquelles notre pays n'a pas éliminé la peine capitale.
«Nous comprenons et respectons les arguments du mouvement international qui propose l'élimination ou moratoire de la peine de mort. Cependant, nous nous sommes vus forcés d'établir et d'appliquer des lois sévères contre des activités terroristes et des crimes visant à détruire l'État cubain ou la vie de ses citoyens.
Nous sommes contraires à son application et favorables à son élimination de notre législation quand les conditions seront réunies.»