La Havane, 20 nov. (RHC).- Le ministre cubain de la Santé, le Dr José Angel Portal, a déclaré cette fin de semaine que Cuba avait pris une décision douloureuse mais nécessaire lorsqu'elle a mis fin à sa participation au programme Mais Medicos, Plus de Médecins, au Brésil.
Il a confirmé que Cuba a pris cette décision suite aux conditions inacceptables et aux menaces du président élu Jair Bolsonaro.
Dans une interview qu'il a accordée au site Internet Cubadebate, le Dr Angel Portal a signalé que ce n'est pas Cuba qui a créé la situation actuelle, un fait qui n'a jamais eu lieu en 55 ans de coopération médicale cubaine.
Il a souligné que les autorités cubaines ont agi de la sorte pour défendre la dignité professionnelle et humaine des praticiens et du personnel cubain de la santé ainsi que de leur sécurité.
Le ministre de la Santé a rappelé que plus de 20 mille cadres professionnels cubains de la Santé ont soigné des millions de Brésiliens, notamment dans les coins les plus reculés du pays et dans les quartiers les plus pauvres de bon nombre de villes depuis 2013, date à laquelle Cuba a passé avec le Brésil et l'OPS, ce programme triangulaire de coopération médicale.
Il a souligné que la décision du gouvernement cubain n'a pas été prise à la hâte. Depuis des mois, a-t-il rappelé, les autorités cubaines suivent les déclarations menaçantes et provocatrices de Jair Bolsonaro qui semble prêt à affecter l'attention médicale de près de 30 millions de Brésiliens dans son enjeu politique.
Il a souligné que Cuba ne va jamais tolérer la mise en question du prestige de l'école cubaine de médecine.
Le président élu du Brésil a mis en doute la formation scientifique des médecins cubains et exigé une homologation de leurs diplômes, un terme qui n'était pas inclus dans les accords.