La Havane, 27 nov. (RHC).- Eusebio Leal, l'historien de la ville de La Havane, a animé une conférence sur la figure de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine.
S'adressant à des jeunes d'une dizaine de pays qui font leurs études à Cuba, Eusebio Leal, a qualifié Fidel de grand humaniste.
«C'est quelqu'un qui s'est formé lui-même, quelqu'un qui étudiait et qui lisait chaque fois qu'il avait l'occasion. Moi, qui ai eu la chance de voir sa bibliothèque et ses livres, je l'imagine boire fréquemment des sources de la poésie, de la littérature, de l'histoire. Il prenait un grand intérêt à lire sur les grands événements de l'histoire de l'humanité.
Sa formation était celle d'un humaniste. Quand on l'écoutait parler, en jugeant ses connaissances et son dialogue avec la réalité, on pouvait penser qu'on parlait tour à tour avec un médecin ou avec un avocat ou avec un homme des lettres. Je ne l'ai jamais entendu, par exemple, réciter des vers. Cependant, il recommandait la publication et la lecture des 100 meilleurs poèmes de la langue espagnole.
Il a eu une grande chance parce que contre lui on a ourdi tout type d'agressions et il est sorti indemne de toutes. C'est vrai qu'il était toujours entouré d'un groupe d'hommes et de femmes qui étaient prêts à tout pour lui.
Fidel s'est voué à la Révolution de multiples façons. Il a encouragé par exemple les études supérieures. Il a livré l'université d'atavismes et l'a multipliée dans tout Cuba. Il a orienté l'alphabétisation du peuple. Il a dit que la Révolution ne disait à personne : Crois mais lis. Il a encouragé le développement de la médecine et il a rendu hommage aux savants cubains précurseurs de la médecine dans notre pays.»
Au cours de sa conférence, l'historien de La Havane s'est référé au retour des médecins cubains qui prêtaient leurs services au Brésil et qui ont dû interrompre leur mission suite à la position inacceptable du président élu de ce pays, Jair Bolsonaro.
«611 communes brésiliennes se retrouvent maintenant démunies à cause de ce politique émergeant, ce fanatique. Nous verrons le dénouement de cette histoire, ce qui prouve que les peuples ont aussi leurs égarements, que la seule voie pour résoudre ce problème est l'éducation et la culture politique. Nos médecins rentrent à Cuba et Cuba qui a des médecins dans des dizaines de pays sur la base du principe qui veut que ceux qui ont quelque chose ressentent l'obligation morale de partager avec nous l'effort qui n'est jamais payé à sa juste valeur : l'effort d'un médecin. Fidel disait que les médecins ont une sensibilité spéciale et c'est vrai. C'est pourquoi à Cuba nous apprécions beaucoup les médecins.»