La Havane, 5 avril, (RHC).- La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a fait clairement savoir à son homologue nord-américain, Mike Pompeo que son pays défendra les entreprises canadiennes légitimement implantées à Cuba si Washington décide d'appliquer le chapitre 3 de la loi Helms-Burton.
Le dit chapitre permet de poursuivre devant les tribunaux des États-Unis les entreprises faisant usage des propriétés nationalisées par le gouvernement révolutionnaire dans les années 60.
Mercredi, la cheffe de la diplomatie canadienne s'est réunie avec le secrétaire d'État nord-américain en marge de la réunion ministérielle de l'OTAN à Washington.
«La ministre a indiqué que le gouvernement du Canada défendra les intérêts des Canadiens réalisant des affaires et des investissements légitimes avec Cuba, si les États-Unis appliquent le chapitre 3 de la loi Helms-Burton » signale un communiqué rendu public ce jeudi à Ottawa.
Le Canada, le Mexique et plusieurs pays membres de l'Union Européenne ont affronté l'administration William Clinton en 1996 peu après l'approbation de la la loi, pour éviter justement l'application de son chapitre 3.
L'affaire a été portée devant l'Organisation Mondiale du Commerce et le litige a abouti à l'engagement de la part des États-Unis de suspendre le dit chapitre en échange du retrait de la plainte.
En début de semaine, le chef de la diplomatie espagnole, Josep Borrell, a également exprimé l'opposition de l'Espagne à l'application de ce chapitre cherchant à décourager les investissements étrangers à Cuba.