La Havane, 18 déc. (RHC).- Bruno Rodríguez, ministre cubain des Affaires étrangères, a déclaré ce jeudi à la presse qu’il est démontré que les gouvernements de Cuba et des Etats-Unis peuvent cohabiter malgré leurs divergences.
«Ce qui est claire est que dans la même mesure où nous n’avons pas peur de menaces de n’importe quelle nature, nous n’admettrions non plus aucun chantage sur le plan diplomatique » a-t-il souligné peu après avoir pris aux travaux de la commission permanente de l’Assemblée Nationale chargé des relations internationales.
Bruno Rodríguez a rappelé qu’il y a quelques années on prévoyait un long chemin pour la normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis malgré les divergences profondes entre l’impérialisme et la Révolution.
«Mais le noyau des relations découle de l’application brutale d’un blocus génocidaire qui n’a jamais été levé » a souligné le chef de la diplomatie cubaine.
Il a d’autre part dénoncé la croisade que l’administration Trump livre contre la coopération médicale cubaine sous diverses latitudes, ce qui constitue un acte détestable qui prive des dizaines de milliers de personne de l’accès à la santé.
«Des mesures non conventionnelles sont appliquées aussi contre l’approvisionnement de carburant et tous les jours il y a de nouvelles actions qui renforcent le blocus, le système de sanctions de plus longue date et le plus intégral appliqué dans l’histoire contre un peuple » a-t-il souligné.
Devant un groupe de journalistes, le chef de la diplomatie cubaine a assuré que même dans ces circonstances de grande confrontation, il y a un cours inévitable vers des changements dans la politique des États-Unis contre Cuba qui ne dépend pas tant ce qui se passera là-bas comme des efforts du peuple cubain.
«Le monde reconnaît que la Révolution cubaine joue un rôle spécial pour son symbolisme, sa capacité d’influence politique, sa fermeté, son attitude toujours éthique au point que le gouvernement nord-américain se voit dans l’obligation de rejeter sur notre île la faute de tous les maux » a-t-il relevé.
Sur ce point le chef de la diplomatie cubaine a souligné que personne ne peut sous-estimer ni les peuples ni l’importance des événements survenus ces dernières décennies en Amérique Latine et dans les Caraïbes.
«Il faut tenir compte de la force de la dénonciation, de la vérité et c’est ce qu’on voit aujourd’hui dans les rues de l’Amérique du Sud : des jeunes étudiants dans des protestations sociales » a déclaré le ministre cubain des Affaires étrangères.
Source : ACN