La Havane, 25 janvier (RHC).- L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a condamné à Buenos Aires la suspension des relations diplomatiques avec Cuba décrétée par le régime de facto de Jeanine Áñez.
«Nous condamnons énergiquement la rupture des relations du gouvernement de facto d'Añez avec la République sœur de Cuba et la détérioration permanente de l'image internationale de l'État plurinational de Bolivie de respect de la libre autodétermination, de la souveraineté et de la diplomatie des peuples », a écrit le dirigeant indien sur son Twitter.
Lors d'une conférence de presse organisée dans la matinée, le ministre des Affaires étrangères par intérim, Yerko Nuñez, a déclaré qu'une telle décision répondait aux prétendus « griefs » du ministre cubain des Relations extérieures Bruno Rodriguez.
Depuis qu'il a usurpé le pouvoir dans le cadre du coup d'État perpétré contre Evo Morales, le régime de facto dirigé par la présidente autoproclamée Jeanine Añez a attaqué Cuba à maintes reprises, en particulier le personnel de santé qui était en poste dans ce pays.
Bien que les médecins cubains soient rentrés dans leur pays, les autorités putschistes continuent de dénigrer leur travail de solidarité, dont ont bénéficié des centaines de milliers de familles boliviennes, en particulier les plus pauvres. Le 22 janvier dernier, lors de la cérémonie de célébration de la fondation de l'État plurinational, Jeanine Áñez a affirmé que 80% des entrées pour l’aide professionnelle de Cuba était utilisé pour soutenir «le régime castro-communiste »
« De vulgaires mensonges de la part de la putschiste qui s’est autoproclamée présidente en #Bolivie. Un autre signe de sa servilité envers les #USA. Elle devrait expliquer à la population qu'après le retour à #Cuba des coopérants, en raison des violences qu'ils ont subies, plus de 454 440 soins médicaux n’ont pas pu être prodigués », a souligné le chef de la diplomatie cubaine sur son compte Twitter.
Et d’ajouter que « deux mois sans une brigade médicale cubaine en #Bolivie se traduisent par près de 1 000 femmes privées de soins spécialisés pour leur accouchement et 5 000 opérations chirurgicales et plus de 2700 opérations ophtalmologiques qui n'ont pas pu être effectuées. Il ne s’agit pas de chiffres, mais d’êtres humains ! ».
Entre-temps, de nombreux Boliviens, des familles entières, réclament la présence de médecins, car jusqu'à présent le régime putschiste n’a pas été en mesure de remplacer les services suspendus depuis le départ de la brigade médicale cubaine de ce pays andin et amazonien.
Source : Prensa Latina