La Havane, 29 juillet, (RHC).- Le président cubain, Miguel Díaz-Canel, a plaidé ce mardi pour l’intégration des forces progressistes au cours de son intervention à la rencontre de leaders politiques organisé à l’occasion du 30e anniversaire du Forum de Sao Paulo.
«Il y a 30 ans, les prophètes du désespoir, les enthousiastes du marché, les porte-paroles de la pensée unique, ont prétendu faire croire que l’Histoire s’était terminée. Et nous voici, les défenseurs insoumis de l’espoir et d’un autre monde possible, célébrer les 30 ans d’une accolade qui fait d’ores et déjà partie de l’histoire.
Nous célébrons aujourd’hui le 30e anniversaire du Forum, une idée né du génie politique de Fidel et d’un acteur exceptionnel de cette prouesse unitaire: le frère Lula, ex-président et leader de la gauche brésilienne et latino-américaine».
Le président Miguel Díaz-Canel s’est arrêté quelques secondes sur la genèse de ce mouvement pour la concertation de la gauche en Amérique Latine.
«Quand l’Union Soviétique et le camp socialiste en Europe de l’Est se sont désintégrés et leurs fossoyeurs ont voulu enterrer les idées libératrices de gauche de ce côté du monde, la création du Forum de Sao Paulo a été comme un coup de gouvernail du bateau qui semblait partir à la dérive».
Miguel Díaz-Canel a remercié le Forum de Sao Paulo de son soutien permanent au peuple cubain et notamment de la campagne de solidarité en faveur de la levée du blocus.
Il a d’autre part rappelé que la rencontre de ce mardi coïncidait en date avec le 66e anniversaire de la naissance du Commandant Hugo Chavez.
«L’exemple invincible de Chavez nous convoque maintenant à poursuivre la lutte avec fermeté et optimisme, dans la conviction qu’il n’y a pas d’obstacles, si difficiles qu’ils semblent, que nos peuples unis ne pourront pas surmonter, comme le prouvent aujourd’hui le Venezuela, le Nicaragua et Cuba»
Au sujet du Covid-19, le Chef de l’État cubain a signalé que la région des Amériques est le triste épicentre de la pandémie et que les politiques néolibérales de beaucoup de gouvernements de la région, qui misent sur la sauvegarde du marché par-dessus les vies humaines, empêchent de pronostiquer le moment où il sera possible de contrôler définitivement la maladie.
Miguel Díaz-Canel a également condamné les mesures coercitives et unilatérales que Washington applique contre le Venezuela et exprimé sa solidarité avec les peuples vénézuélien et nicaraguayen.
«Je parle au nom de la Cuba souveraine, révolutionnaire et solidaire qui ne se laissera jamais soumettre ni par la séduction ni par la force. La Patrie de Marti, de Fidel, de Raúl.
Je parle au nom d’un peuple héroïque et noble, qui résiste depuis 60 ans au blocus le plus cruel et génocidaire, un siège économique, commercial et financier de la plus grande puissance mondiale, renforcé au milieu de la lutte contre la pandémie, avec une persécution implacable et maladive qui n’a pas renoncé aux desseins de nous rendre par la faim et les nécessités.
Sous la direction du Parti et du gouvernement, aux côtés des organisations politiques, populaires et sociales, Cuba a contrôlé et est en train de battre, sans excès de confiance, le Covid-19. Cette victoire, qui inclut notre engagement de la faire durable dans le temps, est le fruit de la volonté politique d’un État socialiste qui met l’être humain au centre de ses politiques».
Le président Miguel Díaz-Canel a d’autre part confirmé la solidarité de notre pays avec les peuples du monde dans la lutte contre la pandémie et le cap socialiste de la Révolution cubaine.
«A Cuba, nous poursuivrons sur le chemin indépendant et souverain avec le peuple comme son principal acteur. Il n’y aura ni pandémies, ni blocus, ni pressions impériales qui changeront notre cap.
Nous convoquons les forces politiques qui intègrent le Forum de Sao Paulo à se mobiliser unies pour relever les nouveaux défis, aux côtés des mouvements sociaux et populaires et les intellectuels de gauche»