La grande usine d'affinage de nickel de Moa est en mesure d'atteindre cette année sa production moyenne de ces dernières années.
La Havane, 20 oct. (RHC) Cuba est aujourd'hui en mesure de produire plus de 50 000 tonnes de nickel et d’atteindre ainsi la moyenne de sa production malgré les difficultés actuelles.
Juan Ruiz, directeur général de l’exploitation minière au ministère cubain de l’Énergie et des Mines, a signalé dans des déclarations à l’agence Prensa Latina que Moa Nickel, une joint-venture avec la société canadienne Sherritt International, dépasse ses plans de production et compense en même temps les limites de l'entreprise publique socialiste Comandante Ernesto Che Guevara, actuellement en cours de capitalisation.
Situées à Moa, dans la province orientale de Holguín, ces usines bénéficient d'une concession minière (parcelle autorisée) qui, au rythme actuel, leur permettra d'extraire et d'exporter du nickel pendant 17 ou 20 ans, selon l'Office national des ressources minérales (ONRM).
Cependant, l'industrie du nickel dans son ensemble possède d'autres concessions minières déjà accordées à Moa, Mayarí, Camagüey et Pinar del Río, qui assurent la production de nickel et de cobalt cubain pour plus de 50 ans, a précisé Juan Ruiz.
Cuba dispose de grandes réserves de nickel et de cobalt. A 70 kilomètres de Moa, à Mayarí, il y a 300 millions de tonnes de cette ressource. Par conséquent, lorsque les minéraux de Moa seront épuisés, on pourra se tourner vers ceux de Mayarí, a signalé Juan Ruiz.
A San Felipe, Camagüey, il y a aussi d'autres gisements dont les ressources sont estimées à 306 millions de latérite, a-t-il dit, ajoutant qu'à l'avenir les minéraux peuvent être transférés d'autres régions de Cuba vers les usines situées à Moa ou pour faire un nouvel investissement, une question qui est incluse dans le portefeuille des opportunités pour l'industrie du nickel.
Une autre réserve tout aussi importante est située à Cajálbana, municipalité de La Palma, dans la province occidentale de Pinar del Río, pour laquelle une association économique internationale a récemment été signée afin d'évaluer la faisabilité de ce gisement, qui contient plus de 51 millions de tonnes de ce minéral.