La Havane, 1er février (RHC)- Un mois après l’entrée en vigueur de la tâche «Mise en Ordre», le gouvernement cubain procède à des ajustements afin d’obtenir les résultats que l'économie nationale exige de ce processus.
L'unification monétaire et cambiaire, la suppression de certaines subventions et gratuités, ainsi que la réforme des salaires et des prix étaient des actions urgentes, selon les termes du président Miguel Díaz-Canel, mais leur mise en œuvre a nécessité plusieurs modifications, principalement dans le domaine des prix.
Depuis le 1er janvier, des personnalités gouvernementales de premier plan apparaissent régulièrement dans les médias locaux pour expliquer les mesures découlant de la mise en œuvre de la nouvelle loi, ainsi que pour répondre aux préoccupations des citoyens.
Le leader cubain a souligné que le moment exige «sensibilité, objectivité et analyse politique des processus économiques», c'est pourquoi il insiste sur l'attention à accorder aux préoccupations de la population, qui a beaucoup d'incertitudes sur les changements actuels.
L'attention portée à ces critères est l'une des directions du travail gouvernemental dirigé par le chef de l'État et le Premier ministre Manuel Marrero, qui promeut des rencontres avec les autorités provinciales pour identifier les lacunes qui persistent et contribuer à la solution des problèmes.
Bien que, de l'avis du vice-premier ministre Alejandro Gil, l'un des premiers signes positifs soit que de nombreuses entreprises cherchent des alternatives à la hausse du coût du carburant ou des matières premières importées, le parcours du gouvernement montre qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Encourager les exportations fait partie de cette voie, pour laquelle il ne suffit pas de profiter des avantages découlant de l'élimination de la double monnaie et de l'établissement du taux de change du peso cubain à 24 pour un dollar nord-américain.
Cette dévaluation, qui permet à ceux qui reçoivent des dollars pour leurs produits de multiplier leurs gains par 24 fois la valeur précédente, ne garantit pas en soi un revenu. Il est nécessaire d'exporter, mais pour ce faire, il faut être compétitif sur le plan de la qualité de la production et des conditions de livraison, entre autres aspects.
Ce sont là certains des défis qui restent à relever en matière de réglementation, malgré le peu de temps qu'il reste pour la mettre en œuvre.
Pour l'instant, selon la ministre du Travail et de la Protection sociale, Marta Elena Feitó, un bon signe est l'intérêt croissant pour l'incorporation au travail. 38 493 personnes ont accepté les offres d’emploi des bureaux municipaux du travail ces trente derniers jours. 30% d’entre elles sont des jeunes.
Source : Granma