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La Havane, 15 mars (RHC)- Suzy Castor, historienne haïtienne et militante des droits de l’Homme, s'est jointe ce dimanche à la campagne internationale en faveur du Prix Nobel de la Paix pour la brigade médicale cubaine «Henry Reeve». Elle a souligné le dévouement des médecins cubains en faveur de la paix entre les peuples.
«Le Prix Nobel pour la brigade Henry Reeve pourrait être une reconnaissance de ce travail humanitaire, de la coopération et de l'amitié que ces professionnels apportent, ce qui est la meilleure voie pour la coexistence, la paix et le développement dans le monde», a signalé Suzy Castor dans une interview qu’elle a accordée au correspondant de Prensa Latina à Port-au-Prince.
Elle a souligné que, contrairement à la coopération traditionnelle, «très verticale, très coloniale», les actions de la brigade cubaine depuis sa création suscitent la fraternité et l'humanisme, et ne sont pas non plus le fait d'un pays sans problèmes.
Ils ne donnent pas ce qu'ils ont en trop dans une coopération - a-t-elle souligné - mais au contraire, c'est un pays, plus encore ces derniers temps, qui a été traqué, attaqué par tous les moyens pour voir comment le réduire, interrompre son processus, «mais malgré cela, il aide».
En Haïti, la Brigade Henry Reeve a été déployée à quatre reprises. D'abord après le séisme de 2010 qui a fait plus de 300 mille morts, puis pendant l'épidémie de choléra qui a suivi et qui a fait 10 mille morts supplémentaires.
Après l'ouragan Mathew en 2016, un contingent de médecins cubains est également arrivé dans le pays, et lorsque la pandémie de Covid-19 a débuté, une vingtaine de spécialistes ont travaillé pendant plus de six mois à l'hôpital principal de Port-au-Prince.
Pour l'historienne, l'une des principales caractéristiques de la collaboration cubaine est l'aspect humain, le souci de l'autre, qui jette des ponts.
«Non seulement Cuba envoie des professionnels de haut niveau en cas de catastrophes, d'épidémies ou de pandémies, a déclaré Suzy Castor, mais elle a permis à de nombreux pays de former des médecins, et c'est important car il s'agit de jeunes qui n'auraient jamais pu avoir les moyens de faire des études», a-t-elle ajouté avec gratitude.
«Nous sommes très fiers de voir que Cuba, qui nous ressemble tant, porte aussi cette philosophie de l'aide, car Cuba a construit des ponts, ce qui est crucial dans un monde si divisé».