Patrick Leahy.  Photo: Prensa Latina.

La Havane, 8 déc. (RHC)- Les sénateurs nord-américains démocrates Patrick Leahy et Ron Wyden, ainsi que le représentant Jim McGovern, ont appelé la Maison Blanche à modifier sa politique hostile actuelle à l'égard de Cuba.

«En tant que personne ayant observé l'évolution des relations entre les États-Unis et Cuba pendant près de 50 ans, je trouve la situation entre nos deux pays aujourd'hui déconcertante, tragique et franchement exaspérante», a déclaré Patrick Leahy.

Il a souligné que six décennies de sanctions, d'isolement et de menaces n'ont permis d'atteindre aucun objectif stratégique pour Washington et a affirmé que la politique de l'administration du président Joe Biden était dictée par un petit électorat opposé aux bonnes relations bilatérales.

Dans un discours au Sénat, Patrick Leahy a demandé ce qu'il était advenu de la révision promise par l’administration Biden en ce qui concerne l’inclusion de Cuba  sur la liste des sponsors du terrorisme par l’administration Trump, d'où elle a été retirée pendant l'administration de Barack Obama.

De même, le sénateur a évoqué l'entrave aux envois de fonds des familles vers l'île, ainsi que la fin des échanges culturels, éducatifs et scientifiques, ces derniers étant clairement opportuns en pleine pandémie de Covid-19.

«La politique nord-américaine à l'égard de Cuba est pleine de contradictions, d'hypocrisie, d'arrogance et d'occasions manquées», a déclaré Patrick Leahy, qui a suggéré à Joe Biden qu'au lieu de s'accrocher à une stratégie qui a échoué et qui a des conséquences négatives pour le peuple cubain, il devrait penser à l'intérêt national.

Suite à sa déclaration, d'autres membres du Congrès ont exprimé leur accord avec cette position sur les réseaux sociaux.

«Un engagement diplomatique significatif avec Cuba est dans le meilleur intérêt du peuple cubain et de la sécurité nationale des États-Unis», a écrit le sénateur démocrate Ron Wyden sur son compte Twitter.

Sur le même réseau social, le représentant Jim McGovern a souligné que le gouvernement de son pays, désormais dirigé par une personne du même parti démocrate, s'accroche aux mêmes politiques ratées sur Cuba et fait les mêmes choses encore et encore dans l'espoir de résultats différents.

Biden a promis pendant sa campagne électorale d'inverser les sanctions imposées par son prédécesseur qui renforcent le blocus de l'île. Cependant, près d'un an après son arrivée au bureau ovale, les 243 mesures de Trump restent intactes malgré les revendications de l'intérieur et de l'extérieur de son pays.

Source: Prensa Latina