Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que Washington "recourt de nouveau à des mesures coercitives contre Cuba comme acte d’agression".
La Havane, 17 juin (RHC) Le ministre cubain des affaires étrangères Bruno Rodriguez a qualifié ce vendredi d’acte d’agression les restrictions de visa imposées par les États-Unis à cinq fonctionnaires de la nation, car il s’agit de "sanctions individuelles fondées sur des allégations mensongères et absolument infondées".
Sur son compte Twitter officiel, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que Washington "recourt de nouveau à des mesures coercitives contre Cuba comme acte d’agression".
Cependant, "ils ne nous font pas plier, ils provoquent seulement notre rejet le plus énergique", a écrit le chef de la diplomatie.
La veille, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé que, conformément à la proclamation présidentielle 5377, cinq responsables cubains sont interdits d’entrée sur aux États-Unis.
Bien qu’il n’ait pas précisé qui étaient les personnes sanctionnées, Washington a indiqué que cette mesure visait des personnes qui, à son avis, refusent aux Cubains l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales et sont liés aux condamnations prononcées à l’encontre des personnes impliquées dans les troubles à Cuba en juillet dernier.
En janvier de cette année et en novembre 2021, le Département d’État a pris des mesures similaires à l’encontre de fonctionnaires du Ministère de l’intérieur et des Forces armées révolutionnaires, qui ont également été soumis à des restrictions de visa à la suite des événements du 11 juillet.
Ce jour-là, des troubles ont éclaté en divers points de Cuba, portant atteinte à l’ordre constitutionnel et à la stabilité de l’État.
Le Bureau du Procureur général de la République a rapporté cette semaine que 381 personnes ont été jusqu’à présent sanctionnées pour sédition, sabotage, vol avec violence, attentat, outrage et troubles de l’ordre public lors des événements de l’été dernier.
Le ministère des Affaires étrangères de Cuba considère que ces restrictions font partie de l’escalade agressive lancée par la Maison-Blanche contre Cuba, associée à la recrudescence du blocus économique, commercial et financier imposé par Washington. (Source : Prensa Latina)