Washington, 28 juillet (RHC) L'Alliance pour l'engagement et le respect de Cuba a récemment demandé au président Joe Biden de retirer le pays des Caraïbes de la liste unilatérale des États-Unis des pays qui parrainent le terrorisme.
Le fait de figurer sur cette liste assujettit Cuba à une série de restrictions financières internationales dévastatrices, ont déclaré les militantes Medea Benjamin et Natasha Lycia Ora Bannan, membres du comité directeur du groupe Acere (de par son sigle en anglais), dans un article publié dans le journal en ligne LA Progressive.
La demande, faite par le biais d'une nouvelle campagne de solidarité avec la plus grande des Antilles, vise - ont-ils souligné - à ce que Biden revienne sur la "désignation scandaleuse de l'ère (Donald) Trump, injuste, nuisible au peuple cubain et néfaste aux relations entre les États-Unis et Cuba".
Alors que le gouvernement cubain célèbre le 26 juillet, Journée nationale de la rébellion, des groupes étatsuniens demandent à l'administration Biden de mettre fin à ses sanctions cruelles, qui créent tant de difficultés pour le peuple cubain, ont-ils souligné.
Il est déjà illégal pour les banques étatsuniennes d'effectuer des transactions avec Cuba en raison du blocus économique, financier et commercial, qui a également une portée extraterritoriale illégale, a rappelé Madame Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste CodePink, et Ora Bannan, un avocat spécialisé dans les droits de l'homme.
Lorsque Donald Trump est devenu président (2017-2021), "non seulement il a imposé plus de 200 nouvelles sanctions sévères à l'île", mais, dans les derniers jours de son administration, dans une tentative de s'attirer les faveurs des Américains d'origine cubaine opposés à la normalisation des relations, Il a ajouté Cuba à cette liste, ont-ils rappelé.
Toutes deux ont souligné que Cuba, au contraire, a été louée pour sa coopération et sa solidarité internationales, notamment pour la fourniture de soins de santé et la collaboration médicale aux pays pauvres du monde entier, y compris pendant la pandémie de Covid-19.
En tout cas, c'est Cuba qui a été victime du terrorisme international émanant principalement des États-Unis", ont-elles prévenu.
La liste des actions violentes contre l'île "va de l'invasion de la baie des Cochons en 1961 et des centaines de tentatives d'assassinat contre Fidel Castro à la destruction d'un avion de ligne civil cubain (en 1976)", ont insisté Benjamin et Ora Bannan.
Ils ont également évoqué l'accueil historique réservé aux vrais terroristes sur le territoire étasunien, ainsi que les attaques contre des hôtels cubains dans les années 1990 et, plus récemment, l'attentat contre l'ambassade de l'île des Caraïbes à Washington.
D'autre part, ils ont dénoncé le fait que les États-Unis continuent de fournir chaque année des millions de dollars des contribuables à des organisations chargées de mener des campagnes de diffamation et de dénigrement, et de tenter de porter atteinte à la souveraineté de Cuba.
Malgré l'engagement de Biden de revoir cette mesure, 18 mois après son arrivée à la Maison Blanche, Cuba figure toujours sur la liste sans aucune justification et son gouvernement est manifestement "plus préoccupé par la politique de la Floride que par le bien-être du peuple cubain", ont-elles conclu.
Source : Prensa Latina