La Havane, 3 août (RHC) Cuba a ratifié à l'ONU sa défense d'un monde sans armes nucléaires et elle a averti que la manipulation politique, la sélectivité et le deux poids deux mesures dans le domaine de la non-prolifération doivent cesser.
La seule solution durable au problème existentiel que représentent les armes nucléaires est leur élimination totale, a déclaré Yuri Gala, représentant permanent suppléant de Cuba, lors de son intervention à la dixième conférence d'examen du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le diplomate a regretté l'absence de progrès en matière de désarmement nucléaire, notamment en ce qui concerne le respect des obligations et engagements pris par les puissances nucléaires 52 ans après l'entrée en vigueur du traité.
"Il est inacceptable que les États dotés d'armes nucléaires utilisent des ressources qui devraient être consacrées à la lutte contre les effets multidimensionnels du Covid-19 et à la réalisation des objectifs de développement durable, pour continuer à développer de nouveaux types d'armes nucléaires", a souligné Gala au deuxième jour du débat général.
Il a souligné qu'il n'est ni juste ni acceptable qu'un groupe d'États parties se conforme strictement à toutes les obligations du TNP alors que d'autres ne le font pas.
Il n'est pas non plus juste et acceptable que certains pays soient condamnés et diabolisés pour de prétendues violations du régime de non-prolifération par les mêmes États qui continuent à améliorer leurs arsenaux nucléaires, à fournir et à transférer des technologies, a déclaré l'ambassadeur cubain.
Des progrès doivent être faits dans la mise en œuvre du TNP et, dans ce sens, la conférence doit prendre fin par un appel sans équivoque aux États détenteurs et à ceux qui sont protégés par le "parapluie nucléaire" à remplir leurs obligations, a-t-il ajouté.
Ces pays, a-t-il ajouté, doivent mettre en œuvre, sans conditions préalables et sans retard, les engagements pris en 1995, 2000 et 2010, notamment la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.
Gala a demandé des réponses à la demande de longue date des États non détenteurs de garanties de sécurité irréversibles contre l'utilisation ou la menace d'utilisation d'armes nucléaires.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a averti lundi, lors de l'ouverture de la conférence, que l'humanité "est à un malentendu, à une erreur de calcul de l'anéantissement nucléaire".
Le TNP est entré en vigueur en 1970 et 191 États y ont adhéré, dont les cinq États dotés d'armes nucléaires, ce qui en fait l'accord multilatéral de désarmement le plus contraignant et celui ayant le plus grand nombre de signataires.
Source Prensa Latina