Michele-Curto

Paris, 11 sept (RHC) Le président de l'Agence italienne pour les échanges culturels et économiques avec Cuba (AICEC), Michele Curto, a célébré aujourd'hui la création d'une plateforme européenne qui, grâce à des projets économiques, permettra d'inverser les effets du blocus américain contre l'île.

Hier, des représentants politiques et sociaux de plusieurs pays européens ont soutenu la déclaration finale du forum convoqué par l'association Cuba Coopération France, pour la création d'une alliance stratégique contre le blocus économique, commercial et financier contre Cuba.

La rencontre a eu lieu pendant la Fête de l'Humanité, qui se termine aujourd'hui dans la banlieue de Paris, et l'idée est de développer des initiatives économiques entre Cuba et l'Europe qui, articulées à partir du mouvement de solidarité, parviendront à rendre inutiles les effets du blocus américain.

S'adressant à Prensa Latina, le président de l'AICEC a expliqué que son groupe, basé à Turin, a "une petite mais intéressante expérience" dans ce domaine, car depuis quelques années, il investit dans différents domaines et exporte divers produits cubains.

"Nous sommes les premiers exportateurs de café cubain au monde, les premiers exportateurs de sucre biologique cubain au monde, nous sommes les premiers à avoir exporté du miel en petit format, et tout cela sous une forme non étatique", a-t-il expliqué.

Sa participation à la fête de l'Humanité servira à partager son expérience et à encourager d'autres associations à "construire des éléments de développement local et aider les innovations que Cuba produit à trouver une voie de commercialisation à l'étranger", a déclaré M. Curto.

"Cuba n'est pas seule, Cuba a beaucoup d'amis qui sont plus nombreux que ses ennemis, mais nous n'avons pas la puissance qu'ils ont, sinon nous les aurions déjà vaincus", a-t-il déclaré.

Cependant, a-t-il dit, "nous sommes un peuple et nous avons l'intelligence de mener à bien un projet qui vise à construire des éléments concrets pour mettre fin au blocus".

L'idée est d'aller de l'avant avec "de petits projets interconnectés, d'établir un cadre de coopération, de solidarité et d'échange économique et politique, et de demander au Parlement européen de soutenir ces initiatives de la société civile", a-t-il déclaré.

M. Curto a estimé que si l'Union européenne parle toujours de la société civile lorsqu'elle cherche à attaquer Cuba, "est-ce qu’il y a une meilleure société civile que celle formée des personnes avec lesquelles nous travaillons, les agriculteurs, les producteurs de café, les délégués de quartier qui doivent lutter en raison du manque de ressources pour leur travail", a-t-il demandé.

Pour toutes ces raisons, il a plaidé pour "réunir toutes ces personnes, les allier et dire à l'Union européenne que si elle veut développer un espace de société, elle doit soutenir ces projets à Cuba", et ainsi mettre fin au blocus américain qui continue à faire tant de dégâts.

Au milieu d'une crise économique et énergétique mondiale, "nous avons tous la responsabilité d'aider Cuba, un pays qui nous oblige à nous regarder dans le miroir et qui, pendant la pandémie, a envoyé des médecins dans tous les pays du monde, a été capable de créer des vaccins sans seringues et a réussi à protéger toute sa population" du Covid-19, a-t-il déclaré. (Source Prensa Latina )