Salim lamrani : le blocus contre Cuba est cruel et anachronique

Édité par Reynaldo Henquen
2022-11-11 15:35:19

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La Havane, 11 nov. (RHC) "Le blocus économique des États-Unis contre Cuba est une politique anachronique, cruelle et illégale, ainsi que le principal obstacle au développement de l'île", a déclaré ce vendredi à Paris l'universitaire et essayiste français Salim Lamrani.

Le docteur en études ibéro-américaines et latino-américaines de l'université parisienne de la Sorbonne a réagi dans un article à l'adoption récente par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution - la trentième approuvée depuis 1992 sur le sujet - pour demander la fin du siège imposé par Washington à la nation antillaise, qu'il considère également comme contraire aux droits de l'homme.

Les mesures coercitives unilatérales du blocus violent les droits fondamentaux des Cubains, ont un impact sérieux sur leur bien-être physique et moral et touchent les personnes les plus vulnérables, a-t-il averti.

M. Lamrani a souligné la force de la demande formulée par la communauté internationale le 3 novembre, exprimée par le vote en faveur de la résolution par 185 pays membres des Nations unies, et le vote isolé contre par les États-Unis et leur allié Israël.

Pour le spécialiste des relations entre Washington et La Havane, l'hostilité du voisin du nord répond à son incapacité à reconnaître l'indépendance de Cuba et à accepter qu'elle ait choisi son propre système politique et son modèle socio-économique.

Selon le professeur de l'Université de La Réunion, le gouvernement états-unien devrait mettre fin à son blocus et adhérer à l'idée que seul un dialogue respectueux encadré par le principe d'égalité souveraine, de réciprocité et de non-ingérence permettra de résoudre le conflit bilatéral asymétrique.

Selon l'universitaire français, ce qui s'est passé à l'Assemblée générale des Nations unies entérine le fait que le monde n'accepte pas la rhétorique diplomatique pour justifier le blocus, un discours qui a évolué au fil du temps.

La nationalisation des biens états-uniens, l'alliance avec l'Union soviétique, le soutien aux mouvements révolutionnaires et indépendantistes dans le monde, et la question de la démocratie et des droits de l'homme ont tous été soulevés, sans que Washington n'empêche une condamnation universelle, a-t-il déclaré.

Dans son article, Lamrani rappelle également le malaise généré par la portée extraterritoriale de la politique de Washington, matérialisée par les lois Torricelli (1992) et Helms-Burton (1996), visant à accentuer l'asphyxie économique et à rechercher l'isolement de la plus grande des Antilles.

Il a également mentionné le renforcement du blocus appliqué à Cuba sous l'administration de Donald Trump (2017-2021) avec au moins 240 mesures, dont une cinquantaine dictée en pleine pandémie de Covid-19, qui a privé l'île de ressources essentielles pour la combattre.

Source Prensa Latina



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