La Havane, 21 nov. (RHC) Le président Miguel Díaz-Canel a déclaré ce lundi que Cuba espère que la reprise des pourparlers entre le gouvernement colombien et la guérilla sera l'occasion de parvenir à la paix que le peuple mérite.
C'est ce qu'a déclaré sur son compte Twitter le président, qui se trouve en Russie pour une visite officielle à l'invitation des plus hautes autorités de ce pays eurasien.
Il a également souligné que "Cuba participe à la réinstallation des pourparlers entre le gouvernement colombien et l'Armée de libération nationale, en sa qualité de garant, sur la base des demandes officielles reçues du gouvernement colombien et de l'ELN".
Dans le même ordre d'idées, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez, également sur Twitter, a salué la reprise des pourparlers entre le gouvernement colombien et l'ELN et a rappelé que l'île participe en sa qualité de garant et ratifie son soutien à ce processus de dialogue.
Le diplomate cubain a également déclaré que "nous transmettons aux parties nos souhaits pour le succès de l'agenda convenu".
Ce lundi, des délégations du gouvernement colombien et de l'ELN reprendront les négociations à Caracas, la capitale vénézuélienne, dans le but de faire avancer un processus de paix et la pleine construction de la démocratie.
L'information a été annoncée samedi dernier dans un communiqué signé par le Haut Commissaire pour la paix, Danilo Rueda, et le commandant Pablo Beltrán, de la délégation de dialogue de l'ELN.
La réunion est accompagnée par Cuba, la Norvège et le Venezuela en tant que garants du processus, convenu en août dernier par le nouveau gouvernement colombien et l'Armée de libération nationale.
L'exécutif et la guérilla ont entamé des pourparlers en février 2017 en Équateur, puis se sont déplacés à La Havane et en 2019, les discussions ont été suspendues après une attaque contre une école de police à Bogota qui a fait 23 morts et des dizaines de blessés.
La réunion de ce lundi a été précédée d'une réunion exploratoire le 4 octobre au cours de laquelle les parties ont convenu de relancer les pourparlers de paix et de reprendre l'ensemble des accords et des progrès réalisés depuis la signature de l'agenda le 30 mars 2016.
Les négociateurs ont estimé dans un communiqué commun que la participation de la société à ce processus est essentielle pour les changements dont la nation colombienne a besoin pour construire la paix.
Ils ont également remercié les pays garants pour leur engagement indéfectible, ainsi que les invités spéciaux de la Mission de vérification des Nations unies et de l'Église catholique.
Toujours dans un communiqué, la Norvège, Cuba et le Venezuela ont estimé qu'il s'agissait d'un pas en avant dans la décision des parties de relancer le dialogue et ont exprimé leur satisfaction quant à la décision de reprendre les discussions sur la base de ce qui avait été convenu précédemment.
Ils se sont également engagés à agir dans le strict respect de leur statut de garants, "de manière responsable et impartiale", et ont exprimé leur gratitude pour la confiance témoignée par les parties au conflit.
Source Prensa Latina